dimanche 13 novembre 2011

Intouchables, Erik Toledano et Olivier Nakache

Premier film du week-end et premier moment de plaisir.




L'histoire : Driss est embauché à l'essai chez Philippe, tétraplégique à la suite d'un accident, pour s'occuper de lui.


Mon avis : Ce film est une pépite, une comédie de qualité, comme ça faisait longtemps que je n'en avais pas vue.
Malgré un sujet très glissant, on ne tombe à aucun moment dans la guimauve et le larmoyant. Tout cela est dû au "clash" générationnel et social provoqué par la rencontre de ces deux êtres que tout oppose : le bourgeois et le gamin des banlieues.
Philippe est réservé, sérieux, amateur d'art et de musique classique.
Driss est déconneur, profane et la seule musique classique qu'il écoute, il l'entend sur le répondeur des Assédic.

Alors forcément, dès que Philippe embauche Driss, son entourage s'inquiète, pensant que le jeune homme n'en veut qu'à son argent. "Les jeunes de banlieue sont sans pitié", dit un de ses amis à Philippe. Eh bien justement, répond Philippe, c'est ce qu'il veut : aucune pitié.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que Driss n'a effectivement ni compassion ni pitié pour l'invalide. Le truc, c'est que l'on ne s'apitoye ni sur l'un ni sur l'autre. Et c'est là que le charme opère.
Ce film est certes plein de bons sentiments, mais il est aussi extrêmement drôle et émouvant. Les dialogues sont percutants et on rit aux éclats. Certaines répliques ne sont pas loin de devenir cultes. Cependant, même si les vannes s'enchaînent, les réalisateurs trouvent un équilibre intéressant entre vannes et complicité, entre le rire et l'émotion des moments plus sérieux.

Evidemment, le duo d'acteurs contribue à enrichir le film. La performance de François Cluzet est bluffante (quand on l'a vu nerveux, agité, exalté et quasiment hystérique dans Les petits mouchoirs, on se dit que faire passer autant de choses par la simple expression du visage, c'est impressionnant). En ce qui concerne Omar Sy, excellent lui aussi, disons qu'il ne sort pas vraiment des sentiers battus, livrant à peu près le même genre de prestations que dans le SAV des émissions. De fait, les spectateurs qui connaissent et qui apprécient l'humour de l'émission de Canal ne pourront qu'aimer ce que fait Omar Sy du personnage de Driss. Quoiqu'il en soit, la complicité des acteurs crèvent l'écran et la justesse de leur relation permet au film de passer outre les clichés inévitables liés à la rencontre de ces deux mondes différents.

Ce film est donc une très bonne surprise, c'est un film sans prétention qui fait un bien fou. N'est-ce pas là ce que l'on demande en premier à une comédie? Une réussite, donc, pour moi.

2 commentaires:

  1. Pour moi aussi, ce film est une réussite !
    C'est vrai que l'on rit énormément, mais j'ai surtout retenu le dernier échange de regards entre les deux hommes. Un moment de complicité fort en émotions.

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  2. Toujours pas vu. J'attends que les salles désemplissent, et j'y vais avec mon homme :-)

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