mercredi 11 février 2015

Une tournée qui porte bien son nom : comment mettre le feu (d'artifice) à un concert

Grâce à Laurie, on peut sauver son dimanche et même tout son week-end.

Samedi, le mien a été plus que sauvé, d'abord par une séance shopping express, puis par une soirée musicale et énergique!!

Après avoir attendu cinq ans son nouvel album (qu'est-ce que c'était long! mais plus c'est long... Oui, mais en fait, là, non), j'ai guetté le démarrage de la tournée de Calogero, pour m'offrir une place pour un 4e concert en sa compagnie. Gniiiiiiiiiiiii!

Mais d'abord, il a fallu se mettre en condition. Une petite révision des chansons phares était nécessaire, non pas que je les ai oubliées (je connais tout par coeur, j'fais même des duos avec lui... dans ma voiture) mais parce que j'aime bien imaginer quels titres pourrait avoir choisi le chanteur, pour cette nouvelle tournée.
 
J'ai donc passé mes trajets quotidiens avec Au milieu des autres, le premier album solo de Calo, et même avec un album des Charts! (oui, bon... plus personne ne connait les Charts... admettons.).
Sur l'ordi, L'embellie, Pomme C et Les feux d'artifice m'ont accompagnée toute la semaine.
Enfin, sur le trajet vers la ville du concert (au si drôle de nom, dira l'artiste...), j'ai retrouvé Calogero et 3.




C'est que Calogero et moi, c'est une vieille et longue histoire, qui a débuté dans une petite salle limougeaude, perdue au milieu d'une zone industrielle, il y a maintenant plus de quinze ans. 
C'était sa première tournée solo, pour l'album Au milieu des autres, nous étions à peine 500 dans la salle. Déjà, les mélodies de "Prendre l'air" ou "De cendres et de terre" s'imposaient doucement. J'aimais la voix et les compositions faites pour d'autres artistes (Obispo, Pagny et Fiori, notamment). J'ai ce jour-là découvert un mec généreux sur scène, et un show génial (et un guitariste qui me balance le nom de l'hôtel où ils dorment... mais la copine avec qui j'étais venue n'a pas voulu suivre... on n'est plus copine depuis, mais ça n'a rien à voir...).
Quelques années plus tard, il est revenu, pour un concert en plein air cette fois. C'était en Juin 2003, et sur les ondes, on n'entendait que "En apesanteur" et "Prendre racine" (même qu'il y avait Kyo, aussi, à ce concert...).
Un an après, avec un public déjà acquis à sa cause, il a rempli le Palais des Sports. Il a même demandé qui se souvenait de son premier concert et qui y était, concluant par un "On était bien moins nombreux, ce soir-là!". C'était en 2004 et sur les ondes, on n'entendait que "Face à la mer" et "Si seulement je pouvais lui manquer". 
Il m'aura donc fallu attendre dix ans avant de le retrouver sur une scène, périgourdine, cette fois! 

Force est de constater que l'engouement du public pour l'artiste n'a pas faibli. Une salle comble, environ 6500 personnes pour l'accueillir (et une nana qui gâche ma photo).  Impressionnant.


Heureusement, j'étais descendue avant l'arrivée de cette foule faire une bise à trois amis courageux qui affrontaient la fosse, debout (ou comment se faire repérer par un vigile qui vous demande si vous allez sauter par dessus la rambarde... ahem).

A 20h précises, le spectacle démarre, par une jolie prestation d'un auteur compositeur interprète, Christophe Cirillo, qui compose des textes pour Calo, mais qui a aussi écrit le texte du titre "Les murs porteurs" pour Florent Pagny. Les textes et les mélodies sont sympathiques, mais je reste un peu sur ma faim pour la voix. 

Vers 20h45, après avoir aperçu deux têtes connues juste derrière moi et entamé une discussion rigolote à propos d'un autre spectacle se déroulant le même soir (oui, Mika, on s'est dit que t'allais passer une moins belle soirée, du coup), les premières notes résonnent. 

Calogero démarre avec "Fidèle", premier titre de son dernier opus, Les Feux d'artifice. La mélodie rythmée donne le ton. L'artiste apparait, en ombre, en hauteur, avec deux musiciens. 
La mise en scène du spectacle est originale mais assez simple. Sur scène, un système d'escaliers façon échafaudage permet à Calogero de chanter soit au plus près du public, soit sur une plateforme en hauteur, là où le piano a trouvé sa place. 

(photo pourrie de Calo en tout petit)

Le show est assez spectaculaire, rythmé par des reprises rock de plusieurs de ses titres célèbres, agrémentés de jeux de lumière impressionnants, et de quelques images sur un écran au fond de la scène. 
Ainsi, pendant plus de deux heures, l'artiste enflammera la salle en interprétant ses chansons phares : "Pomme C" (album éponyme), "Aussi libre que moi", "En apesanteur", "Prendre racine" (album Calogero), "Face à la mer", "Si seulement je pouvais lui manquer" (album 3), "C'est dit", "La fin de la fin du monde" (album L'embellie)... 
Le public redécouvre aussi "La bourgeoisie des sensations", "Le passage des cyclones", et la sublime "Yalla" en rappel. 
Calogero choisit également d'interpréter "Le soldat", chanson écrite et composée pour l'album Vieillir avec toi, de Florent Pagny (album magnifique au demeurant), et, plus surprenant -mais carrément de circonstance un mois tout pile après les horreurs que l'on sait-, une chanson méconnue du grand public, "Drôle d'animal", écrite par Zazie (qui a composé l'intégralité de l'album Pomme C), chanson sur la bêtise et la folie humaine. 
Evidemment, le concert est en majorité réservé aux chansons du sixième opus de l'artiste, Les Feux d'artifice. Le public applaudit "Un jour au mauvais endroit" et "Le portrait", les deux singles extraits de l'album. 
Je préfère écouter "Avant toi" (qu'il dédie à sa chérie, elle en a de la chance, Marie Bastide), "Le monde moderne", "Elle me manque déjà", "J'ai le droit aussi", "Les feux d'artifice", "L'éclipse" et "Conduire en Angleterre", chanson que tous les gauchers de la terre devraient écouter!!! Enfin, quelqu'un comprend la galère que c'est, d'"être gauche", et de "passer pour un manche" (merci Calo, et pour le thé avec une gauchère et tout le reste, ben on fait comme on a dit, tu m'appelles). 

Beaucoup d'humour, mais aussi beaucoup d'émotions jalonnent ce spectacle. 
Je suis encore une fois sous le charme de l'univers de Calogero, de son sens de la mélodie et du rythme et de sa voix particulière. 
Sur scène, il ne s'économise pas, se donne à fond, saute partout (il danse aussi. On en parle? Ou pas). Sa générosité est partagée par son public qui la lui rend bien, si on en juge par les paroles de "Si seulement je pouvais lui manquer" reprises par la salle entière lors du rappel.

Calogero a donc mis le feu au Palio samedi, dans une ambiance chaleureuse et électrique, face à un public survolté.

Verdict, donc : C'était trop bien!!!! Maintenant je jure sur mes boucles d'oreilles préférées et mes Camper grises (et Dieu seul sait quel culte je voue à cette paire de shoes) de ne pas attendre encore dix ans pour revenir le voir. 


Je voulais joindre une petite vidéo du concert, pour bien conclure ce billet mais bon :
1. Mes vidéos sont pourries (à l'image de la photo)
2. Elles sont trop "lourdes" pour être transférées (c'est blogger qui le dit)
3. On entend en écho une nana (mais c'est qui l'hystérique? lol) chanter (je ne peux décemment pas vous infliger ça)

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