dimanche 16 mai 2010

Quand les livres ont des elles, seconde session

Et oui, aujourd'hui, (avec un jour de retard par rapport aux copines à cause d'un week-end chargé) cela va faire deux mois que nous avons lancé la première session de notre chaîne de lecture


Il était temps de passer à la suite! Cette fois-ci, c'est un très court roman que j'ai reçu, un roman que j'avais hâte de lire.
Il s'agit de :


Henriette a été la première à découvrir ce roman et son billet touchant a été publié chez Dan, sur En secret.
C'est elle qui m'a donné envie de découvrir ce livre.

L'histoire : Thomas, astronome de trente-six ans, a perdu sa femme, qui s'est suicidée. Depuis, il ne vit plus, il survit, retranché dans un hangar désaffecté. Il en a fait son refuge, son seul horizon, jusqu'à ce qu'un jeune femme, aussi perdue et blessée par la vie que lui, prenne place à ses côtés.
On découvre Thomas face à deux hommes qui l'interrogent, et on en ignore la raison. Alors, le roman alternera entre l'histoire de Thomas et de cette jeune femme, et les moments de dialogue entre lui et les deux hommes.
Le roman raconte le parcours cahotique de ces deux êtres abimés, détruits, enfermés physiquement dans le hangar et mentalement dans leur douleur personnelle, qui n'ont plus aucun espoir dans l'avenir.
Lorsqu'ils s'aperçoivent qu'une voiture est toujours garée devant le hangar, que ses deux occupants semblent les épier, la paranoïa de Thomas et de Louise s'accentue. Et peu à peu, on comprend ce qui a pu conduire Thomas en salle d'interrogatoire.


Mon avis : J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est une histoire bouleversante, une écriture fine et puissante à la fois. J'ai été sensible à la détresse de ces deux êtres, à leur survie dans un monde qui les a oubliés, et au fonctionnement de leurs esprits fragilisés. On est happé par leurs peurs, par le silence qui les entoure, par l'air glacial du hangar, car l'auteur arrive à créer une atmosphère oppressante, reflet des interrogations des personnages.
C'est difficile de mettre des mots sur ce que l'on ressent en lisant ce roman. Tout y est déstabilisant, car on touche à ce que l'esprit humain a de plus profond, de plus sensible et de plus personnel. Malgré tout, je peux dire que ce fut une lecture perturbante (pas dans le mauvais sens du terme), touchante et oppressante.
Perturbante parce le sujet proposé par ce roman dérange. les personnages sont-ils fous, comme le dit le titre, ou simplement meurtris et usés?
Touchante parce que cet "état" de folie, de paranoïa intensive vient à Thomas après la perte d'un proche. Suffit-il donc de perdre l'être qui partage sa vie pour basculer?
Oppressante parce que l'enfermement vécu par les personnages est décrit de telle façon qu'on ne peut s'empêcher de le ressentir, même tranquillement installée dans son canapé, une tasse de thé à la main...

En résumé, une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.


Mais me direz-vous, et les filles? qu'ont-elles lu?
Vu que je suis honteusement la dernière à publier ce billet, je peux vous faire une petite récap' des billets des unes et des autres, et je vous invite à faire comme moi, aller lire leurs billets.

  • Chez Gio, sur Notes de Chevet, on retrouve un billet sur le premier roman que j'ai lu, Les Courriers de la mort de Pierre Magnan
  • Chez Dan, sur En secret, on peut lire un avis sur Ma famille et autres animaux, de Gérald Durrell

  • Chez Eloah, en exclusivité, deux billets sur Sucrez, Lisez, Scrappez... : l'un de la maîtresse des lieux, qui a lu L'éducation d'une fée, de Didier Van Cauwelaert, et celui de notre VIP, Henriette, qui, elle a lu Le Roman de Monsieur Molière, de Mikhaïl Boulgakov

  • Chez Rafafa, enfin, sur Bricoles et vadrouilles, on peut lire ce qu'elle a pensé de Peut-être une histoire d'amour, de Martin Page.

A bientôt, pour la troisième session de "Quand les livres ont des elles".

3 commentaires:

  1. Ton billet est émouvant, Sara, on te sent encore toute pleine de cette lecture.

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  2. Merci Eloah.
    Oui, c'est vrai, et pourtant, je l'ai lu depuis quelques semaines...

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  3. Aie aie aie, je sens que je vais verser des larmes à la lecture ... Vivement mon tour.

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