mardi 1 juin 2010

Aux malheurs des dames, Lalie Walker

Souvenez-vous : il y a quelques temps, je vous parlais d'un roman traîné en justice par une association qui demandait la suppression du livre et deux millions d'euros de dommages et intérêts.
L'histoire du roman se situant dans un célèbre quartier commerçant de Paris, de nos jours, au Marché Saint-Pierre, quelques commerçants ont décrêté que sa parution leur portait préjudice et leur faisait de la mauvaise publicité.

Quelle ne fut pas ma surprise quand ma copine Gio, sur Notes de chevet, m'a appris cette histoire! Porter plainte contre une fiction!!!!
Elle a donc eu la bonne idée d'organiser une grande lecture commune de ce roman, simplement pour tenter de faire quelque chose, à la hauteurs de nos modestes moyens de blogueurs : la lecture.
Je m'étais aussitôt inscrite, et aujourd'hui doivent paraître les billets de tous les participants.



L'histoire : Dans un magasin illustre du Marché Saint-Pierre, de bien étranges évènements se produisent : des employées disparaissent, des poupées vaudou sont retrouvées clouées aux murs et une suspecte odeur de brûlé envahit ponctuellement l'espace. La police piétine, n'a aucune piste. Rebecca Levasseur, employée intérimaire, décide de mener sa propre enquête. La jeune femme reprend tout depuis le début et essaie de faire avancer les choses.


Mon avis : Bon, il faut bien que je l'admette, j'ai été extrêmement déçue. Et pour différentes raisons.
D'abord, l'écriture de l'auteur. Je me suis heurtée à des tournures de phrases étranges, une écriture peu fluide, avec des points là où une phrase aurait dû continuer. Par exemple : "Violette sanglotait. Bien qu'elle n'en puisse plus de pleurer." J'ai eu du mal avec cette syntaxe, cette volonté de faire des phrases courtes (ce que j'apprécie, normalement), mais là, c'était bien trop récurrent. Peut-être est-ce une déformation professionnelle, car moi qui rabâche à mes élèves de ne pas commencer une phrase par "parce que...", cela m'a fait exactement le même effet ici.
Un autre élément m'a gênée : l'auteur appelle très souvent les personnages, masculins comme féminins, par leur nom de famille, et je trouve cela très "agressif", pas du tout en accord avec une écriture féminine. Alors oui, désigner par son patronyme un détective, un commissaire, ou un personnage policier emblématique, à la condition que ce soit un homme, cela a son intérêt et cela passe tout de suite mieux. Simplement ici, c'était systématique, et encore une fois, comme avec la syntaxe, j'ai trouvé cela répétitif.

En ce qui concerne l'histoire, je dirai que dans la première moitié du roman, l'intrigue avance tellement lentement que j'ai vraiment peiné à poursuivre, et que je me suis ennuyée. On n'apprend rien, ce n'est que réflexions, suppositions et discussions entre les personnages pour savoir ce qui aurait éventuellement pu se passer. L'auteur se perd dans des digressions qui n'ont rien à voir avec l'intrigue : la recherche effrénée d'un nouveau psy pour Léon Witz, la présentation détaillée des joueurs de poker avec lesquels Jérôme Michel joue...

Et enfin, je ne me suis attachée à absolument aucun des personnages, le pire étant le personnage de Thomas Klein, dont la fin m'a fait bien rire!!! J'ai trouvé Rebecca particulièrement agaçante. Les liens entre les personnages ne sont pas fouillés et, même si la psychologie des personnages l'est un peu plus, je n'ai vraiment pas accroché.

Je vais quand même terminer ce billet par un point positif, car j'ai bien aimé plonger au coeur d'un quartier et le découvrir, surtout un quartier aussi populaire que Montmartre et sa butte.

En résumé, une lecture décevante, mais que j'ai quand même tenu à finir.

J'espère que les copines auront davantage apprécié. Retrouvez des billets sur :

Et découvrez sur leurs blogs d'autres liens pour avoir d'autres avis!

3 commentaires:

  1. J'ai été gênée moi aussi par cette manie de nommer les personnages par leur nom de famille...

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  2. Tiens,c'est drôle, moi aussi j'ai souvent buté sur les points mal placés! Et comme toi, je n'ai pas compris pourquoi on parlait de Léon Witz et de son psy alors que cela n'a aucune incidence sur l'intrigue, comme d'autres choses d'ailleurs.
    Bon, on a sensiblement le même avis, toutes.

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  3. Comme je l'ai dit chez Stéphie, c'est vraiment dommage car le sujet et le contexte m'auraient vraiment donné envie de le lire!

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