Vendredi dernier, mes élèves de 5e ont eu la chance de rencontrer l'auteure jeunesse, Danielle Martinigol.
Je sais qu'ils ont apprécié cette rencontre mais moi, j'ai été enchantée!
D'abord parce que c'est quelqu'un de très sympathique, de spontané et de passionné. Il n'y a qu'à l'écouter pour s'en rendre compte!
Elle a expliqué à ma classe son envie de "raconter des histoires" depuis toute petite, lorsqu'elle gardait son petit frère qu'il fallait bien qu'elle endorme!
A onze ans, elle inscrit, sur un simple cahier, "chapitre un". C'est la première fois qu'elle met une de ces histoires par écrit, et déjà, ça ressemble à un livre. Mais ce n'est qu'après trente-sept ans d'enseignement qu'elle sort son premier roman jeunesse, L'Or Bleu. L'histoire d'une Terre déssêchée par le manque d'eau.
Puis, viennent Les Soleils de Bali et Les Oubliés de Vulcain.
Et justement, comme ce dernier est le roman que mes 5e ont lu, elle leur raconte l'histoire de sa création. Alors qu'elle enseigne encore, son chef d'établissement lui propose, comme à d'autres enseignants, un travail sur les déchets. Peu emballée, elle se met quand même à la tâche avec une classe. Le récit de cette anecdote tait hilarant! Après avoir questionné ses élèves sur le devenir des déchets après qu'ils aient quitté la cuisine, elle pose l'ultime question : "Où se trouve la décharge?" Et là, silence, personne ne sait. Sauf une petite jeune fille discrète, qui lève la main, et dit qu'elle sait puisque son père en est le directeur. Danielle répond alors : "Et ça se visite?"
La voilà donc partie, avec sa classe, visiter la décharge la plus proche de son collège. A voir les monticules de terre où sont enfouis les déchets, les élèves finissent par en conclure que bientôt, la Terre deviendra "la planête poubelle"... Vulcain est née!
Elle s'est montrée disponible et patiente, répondant à toutes les questions de mes élèves, de la question sur son inspiration (et oui, Danielle Martinigol aussi a vu Avatar!) à celle sur l'argent qu'elle gagne en tant qu'écrivain, en passant par sa collaboration avec Alain Grousset.
Elle leur a révélé des secrets de fabrication, en leur passant une vidéo personnelle, filmée au coeur d'une imprimerie, sur les presses où un de ses romans est en cours d'impression.
Elle a terminé par une petite séance de dédicace. A ce moment, une de mes élèves se tourne vers moi et me demande "Madame, vous ne faites pas dédicacer le votre?" A vrai dire, je n'y avais même pas songé, tellement dans mon "rôle" de prof pendant ces deux heures. Alors j'ai filé en salle des professeurs, farfouiller dans mon sac et en sortir mon exemplaire.
J'ai été très touchée par les mots qu'elle a couchés sur le papier à mon attention, voyez plutôt :
Enfin, quand mes élèves ont eu quitté la salle, nous avons continué à discuter, de tout et de rien, mais de littérature et du métier d'enseignant, surtout. Elle a d'ailleurs une théorie fort intéressante concernant l'intégration à temps plein des jeunes stagiaires à partir de la rentrée!
Nous avons un goût commun pour les oeuvres de Pierre Bottero et Christian Grenier, auteur originaire de ma Dordogne chérie, et on ressent l'intérêt qu'elle porte à la science-fiction en général et aux écrits de ses confrères en particulier.
Je tenais donc à la remercier chaleureusement pour nous avoir transmis un peu de sa passion, de son métier et pour avoir révélé la publication d'un nouveau roman pour l'été!
Ca a l'air d'avoir été une très chouette rencontre!
RépondreSupprimerOn pourra connaître sa fameuse théorie? :-)
Une jolie rencontre, comme on aimerait pouvoir en faire plus souvent!
RépondreSupprimerune chouette rencontre effectivement ! on peut en savoir plus sur sa théorie... ? bises
RépondreSupprimerAlors, les filles, sa théorie, c'est la suivante. Vu qu'on doit mettre les stagiaires dans les classes de leurs tuteurs et inversement, ce qui laisserait plusieurs classes à des remplaçants à chaque fois, elle propose la création de classes avec miroir sans tain (ortho?) et de planquer tous les stagiaires derrière afin d'observer sans risque (pour eux car montrer qu'on est stagiaire, ça craint, et pour le tuteur qui garde ses classes).
RépondreSupprimerJe trouve ça très drôle, et en même temps assez judicieux!
Hiiiiiiii, très rigolo en effet!
RépondreSupprimerSuper sympa cette rencontre! Tu as bien fait d'organiser ca, bravo!
RépondreSupprimerChouette quand le travail permet de faire de belles rencontres !
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