dimanche 18 juillet 2010

Piège nuptial, Douglas Kennedy

Deuxième roman pioché dans mon panier de vacances :


L'histoire : Nick a quitté le Maine, a tout plaqué sur un coup de tête, pour aller visiter les coins perdus de l'Australie. Lui qui n'a jamais voyagé se rend vite compte des pièges de l'outback. Durant son périple, il croise la route d'Angie, une jeune femme surprenante, qui lui vante les mérites de Wollanup, sa ville natale. Nick ne tarde pas à découvrir l'étrangeté et les coutumes hors du commun de ce trou perdu, puisqu'il s'y retrouve enfermé et surtout, marié à Angie. 


Mon avis : tout d'abord, je dirai que ce livre ne laisse pas indifférent. Le style de Kennedy est percutant, alliant vulgarité dans les propos des habitants de Wollanup et descriptions de situations glauques vécues par Nick. Je dois dire que cette grossièreté à chaque page m'a peu à peu gênée. Bien sûr, je conçois que cela fasse partie "du paysage", mais à la longue, ça lasse. 
Autre bémol, dans l'intrigue, cette fois : je me suis demandé tout au long du roman, jusqu'à en avoir l'explication, comment une telle ville pouvait exister. Je trouvais cela totalement tiré par les cheveux, peu crédible, bref, j'étais sceptique. Comment une communauté de quatre familles pouvait-elle survivre en plein milieu du bush? Sans ravitaillement, vivant seulement de la chasse et du commerce de la viande de kangourous, se saoulant à la bière tous les jours, les habitants de Wollanup font froid dans le dos. L'obsession de Nick à vouloir à tout prix quitter ce sordide endroit est totalement légitime. L'explication que donne Kennedy à propos de cette communauté et son mode de vie m'a toutefois paru assez plausible.

Cependant, je me suis laissée entraîner par l'histoire, par le personnage de Nick et ses réactions, j'avais envie de savoir comment tout cela allait finir. 
j'ai aimé l'idée que tout ne finisse pas bien pour tout le monde (ceux qui l'ont lu comprendront), et le désarroi de Nick, craintif jusqu'au bout. 
Je dois avouer que lire ce roman tard le soir avant d'aller dormir, surtout quand on est seule dans une maison, ça donne de sacrées montées d'adrénaline! Je n'ai plus du tout envie de visiter l'Australie, là, d'un coup...

En résumé, je crois que le style de l'auteur, pour une première lecture, m'a un peu refroidie, mais je crois que je me laisserai tenter par d'autres, car j'ai aimé sa façon de faire progresser l'action lentement de distiller les informations progressivement, créant ainsi une atmosphère propice à l'angoisse. 

Une lecture plaisante, en somme, qui va bien avec l'été, mais qui ne me laissera pas un grand souvenir, je pense.

Retrouvez chez Leiloona, sur Bric à Book, un billet sur ce roman, dans son ancienne version, Cul-de-sac.
Chez Gio, sur Notes de chevet, vous pourrez vous faire un avis beaucoup plus enthousiasme que le mien.

6 commentaires:

  1. j'ai bien aimé ce style décalé justement, un peu massacre à la tronçonneuse version humour noir! Effectivement ce n'est pas toujours très crédible mais prenant !

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  2. je l'ai lu il y a longtemps, mais je sais que j'avais beaucoup aimé parce que je m'étais vraiment laissée embarquer et l'angoisse montait progressivement ! une bonne lecture de plage comme tu dis !

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  3. Ce n'est pas mon préféré de l'auteur ;-)

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  4. Ah ben oui il me semblait bien que c'était pas piège nuptial le titre quand j'avais lu cette histoire... je trouve que "cul de sac" lui va mieux!
    Sonia

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  5. @ Gio : c'est prenant, effectivement, mais plus ça va, et plus je me demande si la nouvelle traduction ne nous fait pas rater des trucs dans le côté décalé, justement...

    @ Dolly : oui, c'est ça qui m'a plu, que l'angoisse monte lentement. Tu avais fait un billet dessus, que je te rajoute?

    @ Stéphie : tu m'étonnes!!!! t'es bête!!!

    @ Sonia : moi aussi, je trouve que Cul de Sac lui va mieux.

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  6. Mon premier de cet auteur et le style est différent des autres que j'ai pu lire par la suite. N'hésite pas à en lire un autre. :))

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