dimanche 27 septembre 2015

Sauvez votre dimanche # 21

Aujourd'hui, dimanche sauvé avec une balade d'une heure trente sur des sentiers sans pitié pour les cuisses et les mollets. 

Voici quelques clichés du château de Fénelon, et des alentours du village de Sainte Mondane. 

Soleil, temps superbe, ciel magnifique. 
Jolis coins, jolie vue, jolies maisons... 

 Dimanche sauvé sur une idée de Laurie! Merci! 













lundi 21 septembre 2015

Tout à refaire (Une photo, quelques mots #46)

 @ Julien Ribot

- Alors, t'en penses quoi? Elle est bien, non?
- Bien? C'est pas le mot que j'employerais... c'est une ruine, il y a tout à refaire. 
- Oui, mais le prix... 
Après avoir quitté l'agent immobilier qui les avaient raccompagné à l'agence et à leur voiture, David et Emma avaient refait le chemin parcouru, pour revoir la maison. Seuls, ils pourraient encore contempler la  petite cour pavée, les mur de pierre, et... l'étendue des dégâts. Objectivement. Loin des remarques subtilement orientées de l'agent, censé leur faire conclure l'affaire du siècle.
- Il y a de bonnes ondes, dans cette maison, reprit David, elle a du vécu. 
- Sans blague, tu crois? Limite si on n'a pas vu débouler le fantôme de la vieille au détour de l'escalier... 
La remarque fit sourire David. Il partageait évidemment les réticences de sa compagne. Malgré cela, il était sensible au charme de l'endroit et ne pouvait s'empêcher de se projeter.
- Imagine... on pourrait tout refaire comme on veut.
- Non mais tu nous vois, nous, vivre dans un trou paumé comme celui-là? 



Elise attendait, fébrile, le coup de fil de Fabrice. Impossible de se concentrer sur son travail. Elle repassa le balai derrière le bar, pour la troisième fois au moins. Au fond, elle ne savait pas ce qu'elle espérait. Bien sûr, il fallait vendre. Dans sa situation, une rentrée d'argent conséquente n'était pas négligeable. Mais le voulait-elle vraiment? 
Elle misait beaucoup sur cette visite. Elle avait aperçu le jeune couple sortant de l'agence, Fabrice sur les talons, et il lui avait paru bien. D'ailleurs, Fabrice, à midi, alors qu'elle prenait sa commande, lui avait avoué avoir un bon pressentiment sur ces acheteurs. 
Elise imagina les jeunes gens visitant la maison de sa grand-mère, sa maison, maintenant. 
Lui, grand, massif, solide et rationnel, ne manquerait pas de remarquer toutes les failles de la demeure. Il parlerait sûrement isolation, toiture, électricité... car tout était à refaire. 
Elle, au contraire, s'attarderait sur la petite cour, sur le soleil baignant la façade, la tranquillité des lieux, et les bonnes ondes qui s'en dégageaient. Elle aimerait sa maison, c'est sûr... Elle saurait percevoir combien cette bâtisse avait vécu, comme elle respirait l'amour et le partage, elle y verrait le refuge des grandes familles. Son visage doux avait inspiré confiance à Elise. A elle, oui, elle pourrait confier sa maison. 


Encore un chouette moment d'écriture, pour l'atelier "Une photo, quelques mots", de Leiloona sur Bric à Book

dimanche 20 septembre 2015

Sauvez votre dimanche # 20

Comment? 
Déjà 20 dimanches/week-ends de sauvés, grâce à Laurie
Incroyable!! 

Celui-ci, on peut dire qu'il est particulièrement bien sauvé. 
Quand on est mi-septembre, qu'il fait tout gris dehors et que la chaudière se déclenche tous les matins parce qu'il caille comme si c'était l'hiver, il faut bien une pâtisserie doudou, une douceur remonte moral, à déguster au goûter. 

Voici donc une méga chocolatine maison... (oui, chez moi, on dit chocolatine, et alors?)

Posez une plaque de chocolat à pâtisser sur une pâte feuilletée. 


Découpez votre pâte feuilletée en sept ou huit lames en biais de chaque côté. 


Repliez chaque lame de pâte découpée sur le chocolat, en les croisant. 


Vérifiez que la pâte feuilletée recouvre bien l'intégralité de la plaque, que chaque coin/extrémité/trou est comblé, afin d'éviter que le chocolat ne fonde et déborde. 
Badigeonnez avec un jaune d'oeuf. 
 
Enfournez à 180 degrés 15 à 20 minutes. (c'est là que vous constatez qu'il était temps que j'arrête la cuisson...)

Attendez quelques minutes avant de déguster... si vous pouvez. 


Bon appétit, les gourmands!!!!!!

samedi 19 septembre 2015

Charlotte, David Foenkinos

Résultat de recherche d'images pour "CHARLOTTE FOENKINOS" 

L'histoire : le roman raconte le parcours et la carrière de l'artiste Charlotte Salomon, jeune peintre morte prématurément pendant la Seconde Guerre mondiale. 









Mon avis : Quelle bonne surprise que ce roman! 
Si j'avais des réserves à l'idée de renouer avec Foenkinos, après une déception à la lecture de La Délicatesse, je me suis surprise à plonger très facilement dans ce roman. 
Le début du roman a le mérite d'esquisser une atmosphère glauque et morbide, présentant les suicides qui jalonnent l'enfance de Charlotte. On ne peut que continuer. 
La fluidité de ma lecture passe surtout par la structure et la mise en page de ce roman. L'auteur progresse phrase après phrase, revenant à la ligne systématiquement. J'ai adoré ce choix, accepté ce rythme sans aucune difficulté. Il participe très activement à la hâte, à la frénésie qui anime Charlotte jusqu'à la fin. On pressent dès le départ que le temps sera compté, et cette lecture hachée accentue cet effet. C'est donc un choix extrêmement judicieux, selon moi.
Si je ne connaissais pas l'artiste, j'ai apprécié cette découverte et suivre le parcours de cette jeune femme étonnante et particulière. Cela m'a donné envie de découvrir plus avant son œuvre. J'ai aimé que l'accent soit mis sur les évènements historiques, vus "de l'intérieur". J'ai suivi Charlotte au conservatoire, dans les camps, j'ai frémi lorsqu'elle est montée dans ce bus, avant que le policier ne l'en fasse descendre... un récit prenant, palpitant et d'autant plus étonnant qu'on devine aisément la fin. Malgré tout, on ne peut s'empêcher d'espérer... 
Un petit bémol cependant, sur un point qui m'a vraiment gênée à plusieurs reprises : il s'agit des interventions de l'auteur, et de ce "je" explicatif, qui parsème le roman. Si je comprends que l'auteur ait eu besoin d'expliquer ou de justifier quelques points, ça m'a totalement frustrée. Ces parenthèses coupent le rythme ; le lecteur plongé dans l'Histoire et l'histoire revient subitement au temps de la narration, un peu hébété, comme si on le sortait d'un rêve agréable. C'est vraiment dommage, et frustrant. 


Malgré cela, j'ai vraiment adoré découvrir ce roman et le personnage charismatique et sensible qu'était Charlotte Salomon. Un chouette moment d'évasion. 

lundi 7 septembre 2015

Les couleurs du vent (Une photo, quelques mots # 45)




     @Maman Baobab 
Clara, regarde, fascinée. 
Les petits moulins à vent sur l'étal du marchand.  
Le vent s'engouffre dans les ailes de papier, et ça fait un drôle de bruit : ça frissonne, et ça claque en même temps. Ca chuchote aussi. 
C'est magique. 
On dirait qu'ils l'appellent.
Elle a envie de toucher.

Le soleil tape encore, il a fait chaud, aujourd'hui sur la plage. Le sable lui brûlait les pieds.
Clara doit cligner des yeux pour ne pas être éblouie. 
Toutes ces couleurs, c'est rigolo. 
C'est plus beau que le manège au coin de la place, dont la sirène la fait sursauter à chaque tour, et devant lequel on s'arrête inévitablement tous les soirs.

Une bourrasque plus forte que les autres secoue les jouets.
Elle en voudrait un dans sa main, et courir sur la plage pour le voir tourner. 
Plus vite! Encore plus vite! et elle s'envolerait...
Le vent fouette son visage et soulève ses cheveux mêlés de sel et de sable.
Elle respire le piquant de l'air iodé, le parfum entêtant des savons du monsieur d'à côté, l'odeur grasse et sucrée des crêpes et des churros.

Le monsieur des moulins lui sourit, l'encourage.
Clara tend la main. Elle y est presque. 
- Ne touche pas à ça, Clara. 
Sa mère l'éloigne en la tirant par le bras. 
- Tu veux faire un tour de manège? Regarde! Allez viens, on va faire un tour de manège. 



C'est la rentrée et la reprise de l'atelier de Leiloona, sur Bric à book
La photo respire encore un peu le soleil et les vacances. c'est parfait pour une reprise!! 

dimanche 6 septembre 2015

Sauvez votre dimanche # 19

Un premier dimanche après une semaine de rentrée, il ne FAUT pas le passer à bosser!! 
Non non non, sûrement pas. 

Il FAUT au contraire tout faire pour le sauver, ce dimanche. 
Et c'est Laurie qui le dit.

Moi j'ai sauvé le week-end en entier.


Samedi, d'abord, avec mes deux amours de neveux... 


... dont l'un fêtait ses dix ans. 



Et dimanche, ce fut essentiellement lecture en terrasse. Pour le boulot, certes, mais des lectures agréables! 



Des BD très drôles, sur un inventeur de génie, et ses idées loufoques!
Qu'est-ce qu'il faut pas faire, pour intéresser ses BTS au thème du programme! 

mercredi 2 septembre 2015

Moi après mois, My August

Un bien rude retour à la réalité / Observer les gens / Un déjeuner chez mamie / Emerger doucement après une semaine hors du temps / Une petite leçon de rap pour Simon / Une virée Ikéa en famille / Relooking extrême version voiture / Faire à nouveau ses bagages / En route vers la capitale / Retrouver une amie chère / En vadrouille à pieds dans Paris / Celles qui crèvent de chaud et se plaignent du bruit : les provinciales à la ville / Le concept des soirées "pieds dans la bassine et verre de rosé à portée de main" / Une soirée cocktails entre blondes, filles de l'Est et du soleil / La folle aventure du sac volé, puis retrouvé / Montmartre, l'Opéra Garnier, le musée Picasso, celui de l'orangerie, Notre Dame... s'émerveiller encore et toujours / S'impatienter à l'idée de voir l'expo Harry Potter et être bien déçue / Celles qui loupaient le dernier bus / En short et débardeur, et sous la pluie, même pas peur / Discuter de tout et de rien / Celle qui préférait dormir par terre / La ligne 14 et toutes ses stations / Les Tuileries et un dernier instant de répit / Se faire griller par tout un bus de chinois chez Ladurée / Traquer les Starbucks... tous en travaux / Se demander si ce n'est pas un complot / Prendre un dernier verre avec une copine / "Et chez toi, il pleut? Parce que nous, il pleut" / Les longs trajets en train et les passionnantes conversations de ses voisins / Se découvrir un petit côté jumeau maléfique, gniark, gniark / Quand les copines pensent à vous et vous balancent une vidéo qui donne chaud... / Lire beaucoup pour l'atelier théâtre / Se réconcilier avec Grégoire Delacourt en lisant La première chose qu'on regarde / Une semaine tranquille chez soi / Refaire à nouveau ses bagages, dernière expédition / Défaire la vitrine d'une boutique... et soudain on est en 2003 / Douze ans déjà... et une bien belle réussite / 2h30 de route et la plage, enfin! / Découvrir l'océan déchaîné, et le trouver impressionnant mais beau / Les premières gouttes... même pas peur! / Une semaine de farniente, de siestes, de bronzette et de restaus / Ceux qui voulaient aller de l'autre côté de l'estuaire sans prendre le bac / Faire un shopping monstre et trouver ça bon / Soirée loupiotes, magnifique / La dernière soirée et ses mojitos bien corsés / Prendre de très belles couleurs / Faire des siestes sur le sable avec les zombies de Martin Page dans La nuit a dévoré le monde / Gagner neuf fois sa mise en cinq minutes au casino / Vouloir partir le plus tard possible / Faire une bise dans le noir à mon bébé d'amour / La fractale des raviolis : à dévorer d'urgence! / Ne plus nier l'évidence et vouloir que ça change / Aller à reculons à la pré-rentrée et finalement c'est passé / Zieuter le programme de la salle de sport et celui du centre culturel / Une nouvelle année qui commence. 

 

mardi 1 septembre 2015

Désirs d'évasion, collectif

Il n'y a que Stéphie pour nous faire passer une rentrée chaude comme le sable brûlé par la chaleur des deux mois qui viennent de passer (Oui, j'ai la plume lyrique, ce matin).

Et quand le premier mardi tombe pile le jour où je dois laisser tomber short et maillot de bain pour une tenue un tantinet plus adaptée au public que je côtoie tous les jours, ce rendez-vous coquin est sacrément bienvenu. 

En plus, je partage cette lecture avec Jérôme, l'homme le plus adoré de la blogosphère! What else?




 



L'histoire : 
Quoi de mieux qu'un voyage au Brésil, au Maroc, aux USA, au Japon, en Ecosse et même en Russie pour prolonger un peu les vacances? 
Six nouvelles se déroulant dans différents pays constituent ce recueil. Six styles et six écritures différentes, pour des voyages romanesques ou complètement décalés. 










Mon avis
Ce que j'ai envie de dire en priorité sur ce recueil, c'est qu'il se lit très agréablement parce qu'il est bien écrit. Comment ça, c'est pas le but premier? Croyez-moi, c'est important. 
J'ai lu tellement de merdes cet été dans le genre - qui non seulement étaient écrites à la truelle mais également longues comme un trajet Toulouse-Limoges en passant par Paris - que j'en ai été totalement refroidie (eh ouais, c'est ballot).
Alors trouver ici de jolies plumes, légères ou plus soignées, mais toutes DE QUALITE, je vous garantis que c'est un premier plaisir. 

Le second a été de retrouver des auteurs déjà lus dans des recueils de cette même collection et de confirmer que j'aime leur style et leur univers. Je pense aux nouvelles de Julie Derussy, de Jerk et d'Alexandrine d'Aumale. 
Mention spéciale pour "Gazelle", la nouvelle de Julie Derussy, qui ouvre le recueil en douceur, avec une escapade au Maroc qui prend une tournure inattendue, et "La nuit des MacDuff" qui le conclue en beauté, par la mystérieuse légende entourant une famille écossaise. 
Dépaysement total! Mon coeur de bisounours fleur bleue a fait boum. 

"On the road", de Jerk, raconte un road trip américain et une rencontre ma foi assez surprenante. Si j'aime toujours autant le style de Jerk, cette fois, je n'ai pas été emballée par l'histoire. 

J'ai découvert avec curiosité Julie-Anne de Sée, avec "Escale à Moscou-Sheremetyevo", et ce fut une bonne surprise. Un rendez-vous coquin dans l'enceinte même d'un aéroport, entre deux passagers qui se croisent au café et discutent littérature, en voilà une bonne façon de tromper l'attente d'une correspondance tardive! C'est plaisant à lire, ce fantasme que beaucoup (à mon humble avis) voudraient réaliser... 

Enfin, j'ai été vraiment moins séduite par les nouvelles de Noann Lyne et de Vagant. Dans "Moi, Dimitri Ilitch", de Noann Lyne, la vengeance d'une amante brésilienne éconduite fut un tout petit peu trop brutale pour moi. Chez Vagant, dans "Déjà vu", c'est l'histoire du jeu de télé réalité qui m'a paru vraiment tarabiscotée et peu crédible. 

En résumé, cette lecture se sera révélée plaisante et agréable. Une bonne idée que ce thème de l'évasion, parfait pour prolonger un peu les vacances! 

Je vous conseille vivement d'aller fureter du côté de la collection Paulette des Editions du 38, qui propose un éventail de recueils du même genre à dévorer sans modération.