vendredi 31 mai 2013

L'étrange disparition d'Esme Lennox, Maggie O'Farrell

Ouf, il n'est pas trop tard, je suis encore dans les temps pour publier mon billet sur cette lecture commune que j'ai été ravie de partager avec Tiphanie

L'histoire : Iris apprend qu'elle a une grand-tante, que sa grand-mère a une soeur dont elle n'a jamais entendu parler, une soeur dont toute la famille ignore l'existence. Au départ décidée à ne pas laisser cette aïeule empiéter sur sa vie déjà bien assez compliquée, Iris se persuade qu'elle ne peut accueillir Esme. Mais, comme le centre psychiatrique dans lequel elle séjourne depuis 60 ans va fermer, il faut trouver un hébergement pour Esme... Iris la prend chez elle.











Mon avis : J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans cette histoire. Au départ, j'ai préféré les pages concernant le personnage d'Iris a celui d'Esme. Car ce début est assez confus. On y fait la connaissance d'Esme enfant, qui, déjà, parait à part. 
Ensuite, le rythme du récit s'accélère, alternant les passages narrés grâce au point de vue d'Esme, de Kitty (la grand-mère d'Iris) et les passages centrés sur Iris. Tout fonctionne par fragments, on découvre le passé trouble d'Esme, sa différence, la soeur "parfaite" qu'était Kitty, et, petit à petit, les raisons qui l'ont amenée dans cet asile. 
J'ai apprécié cette alternance, elle permet, même si j'ai trouvés certains passages bien confus, de revenir sur le passé des deux soeurs sans jamais trop en dévoiler... du coup, on ne lâche que difficilement ce roman. 
Cependant, j'ai trouvé l'univers de ce roman très "glauque", avec cette tension latente entre Esme et le reste de sa famille, le premier drame vécu par la jeune fille, cette incompréhension qu'Esme subit, sans vraiment la comprendre, et la relation ambigüe entre Iris et Alex.
J'ai aussi frémi en découvrant la véritable raison de l'enfermement d'Esme. J'ai frémi encore plus en lisant la suite de l'histoire, le rôle joué par sa sœur, l'indifférence totale de sa famille. 

Soixante ans.... comment peut-on passer soixante ans enfermée dans un asile sans qu'aucun membre de la famille ne se soucie de vous? C'est la première question qui frappe, à la lecture de ce roman. 
Et puis on découvre le destin d'Esme... ce piège qui se referme sur elle, en fait un être à part, obsédée par une seule idée. 
Une fois dehors, Esme questionne Iris. Kitty est-elle encore en vie? Alors comme ça, elle a eu des enfants? Avez-vous une photo de votre père? Pouvons-nous aller rendre visite à Kitty? 
Jamais Iris ne se méfie, jamais le lecteur ne comprend, avant les dernières pages... jusqu'au rebondissement final, véritable coup de poignard qui laisse le lecteur sans voix! 

En résumé, je ne dirais pas que ce roman est un coup de coeur, je dirais que ce roman a quelque chose de dérangeant, qui intrigue et qui pousse le lecteur à aller au bout. Un récit qui, en somme, ne peut pas laisser indifférent. 

Je voudrais ajouter un dernier merci à Noukette, qui décidément a le don de me faire découvrir de chouettes lectures... 

Je file voir l'avis de Tiphanie! Vous me suivez? CLIC!

mercredi 29 mai 2013

La radio des blogueurs spécial coup de coeur

Enfin, je m'occupe un peu de ce blog. 

Enfin, après sept mois d'absence, Leiloona nous redonne rendez-vous avec la radio des blogueurs. 
Et comme ça fait longtemps que la musique n'a pas résonné sur nos blogs, elle nous laisse faire découvrir nos coups de coeur des six derniers mois. 







Pour ma part, j'ai deux coups de coeur (ah ben oui, hein, on ne change pas les habitudes!)

D'abord, un duo, un artiste, un album... 
Il s'agit de Saule, l'artiste belge qui signe "Dusty Men" en duo avec Charlie Winston. 
Un grain de voix particulier et un univers à découvrir. 
Son troisième album, Géant, est truffé de pépites comme j'aime. Avec deux vrais coups de coeur pour "Le bon gros géant" et pour "Vieux"




Ensuite, un groupe dont on a entendu le refrain "Ho hey" sur toutes les ondes dernièrement. Il s'agit du groupe américain The lumineers.
J'aime la voix du chanteur, l'univers pop-folk du groupe et le clip tout particulièrement.


J'aurais pu vous donner plein d'autres coups de coeur de ces derniers mois, comme l'album "Je descends du singe" de Marc Lavoine, dont le concert était vraiment vraiment bien, ou encore le dernier né des Daft Punk, mais je me soigne pour ne pas faire la playlist à moi toute seule!

Je suis tout de même vachement contente du retour de nos sessions musicales! Merci Leil!

mardi 14 mai 2013

Jeu Graine de plume

Sur demande de ma soeur, je publie ce soir un billet pour parler d'un concours lancé par le site Graine de Plume.


 
 



Le site (CLIC) propose de vous faire gagner des petites décos, des kits à confectionner ou des mètres de tissus... au choix. Il suffit de partager le lien sur sa page Fesse Bouc et on double ses chances en relayant l'info sur son blog. 





Ma soeur ayant craqué pour un chouette tissu (photo qui va bien pour vous le montrer) qui va très bien aller dans une chambre nouvellement repeinte, je lui donne une chance de plus d'être tirée au sort!










Et je me dis que les copines bricoleuses/tricoteuses/crocheteuses/scrapeuses/mail-artistes seront peut-être aussi intéressées! 

Vous avez jusqu'à demain minuit pour participer!


vendredi 10 mai 2013

La maison en petits cubes, Kunio Kato et Kenya Hirata

Quelle belle découverte, que cet album! 

L'histoire : Un vieux monsieur, qui ne veut pas partir de chez lui, est obligé de construire une nouvelle maison au-dessus de l'ancienne chaque fois que l'eau monte et menace d'engloutir son lieu de vie. 
Un jour qu'il poursuit les travaux de sa nouvelle demeure, ses outils lui échappent et tombent au fond de l'eau. Equipé de sa combinaison, le vieux plonge pour les récupérer. Il ne se doute pas qu'il va également plonger dans ses souvenirs, rattrapé par son passé. 









Mon avis : Cet album est un bijou... un bijou de poésie, de douceur, d'émotion...
J'ai tout de suite été happée par l'aquarelle, le dégradé de couleurs des illustrations, et l'univers créé grâce à ce procédé. Le dessin est léger, les contours peu marqués, comme si les couleurs se fondaient les unes dans les autres. Une atmosphère très onirique, en fait.
Le vieux monsieur est attendrissant, lui aussi. On le sent résigné, mais déterminé à ne pas quitter "ses" maisons. Sa plongée va le ramener des années en arrière, et faire remonter en lui les souvenirs de sa vie quand sa femme était encore là. Il décide de descendre toujours plus loin, et au fur et à mesure qu'il s'enfonce encore plus profondément sous l'eau, les souvenirs affluent. Le mariage de sa fille, les premiers pas de celle-ci, la construction de la première maison, et sa demande en mariage... Une rétrospective pleine d'émotions pour le lecteur, qui tourne les pages délicatement, comme pour ne pas briser le charme.
Contrairement à ceux qui avaient découvert en premier le court métrage qui a inspiré cette histoire, j'ai d'abord lu l'album de Kunio Kato, et ensuite visionné la vidéo de Kenya Hirita. L'effet est le même, la magie opère toujours et l'album rend vraiment hommage au film, en conservant la même atmosphère, les mêmes couleurs et la même tendresse.


En résumé, une plongée dans un magnifique univers, et une bien belle découverte!

mardi 7 mai 2013

L'amant éternel, J R Ward

Bon, aujourd'hui c'est enfin le premier mardi du mois... dit celle qui s'est dépêchée de finir son bouquin mardi dernier, persuadée d'être à la bourre... 
Blonde un jour...Sur ce coup-là, je sais bien que ce n'est pas ma copine Stéphie du blog Mille et une pages qui me contredira...

Après quelques déceptions à la lecture de Passion Intense qui n'en étaient pas vraiment, j'ai décidé de me tourner vers les hommes, les vrais... les vampires, quoi! Mais pas n'importe lesquels, hein... les membres de la Confrérie de la dague noire, plus précisément. 








Voici donc le second tome de la saga.

L'histoire : six vampires forment la Confrérie de la dague noire, qui lutte contre la société des éradiqueurs pour protéger le monde. L'un d'entre eux, Rhage, est habité par une malédiction qui l'empêche de vivre normalement. Jusqu'au jour où il rencontre Mary, dont il tombe amoureux. Mais Mary est malade et mourante. 












Mon avis : Premier point positif de ce tome? La réapparition des négations dans la traduction! Ah ben oui, hein, parce qu'après m'être demandé si le premier tome n'avait pas été traduit par un enfant de quatre ans dont le français ne serait pas la langue maternelle, j'avais un peu peur pour ce tome-là. Ouf, elles sont revenues. Plus de phrases à la syntaxe farfelue, on peut enfin se concentrer sur l'essentiel... 

Alors, Rhage, au sein de la Confrérie, c'est le plus beau, le plus fort, le plus hot... (notez que J R Ward avait dit un truc dans le genre aussi pour Kholer, le vampire du premier opus... comme quoi, y'a du lourd, chez les vampires!) mais pas de bol, il est frappé par une malédiction : une bête féroce l'habite (en un seul mot), déclenchant chez lui des pulsions terribles qu'il ne peut calmer qu'en se battant ou en s'adonnant à de folles parties de jambes en l'air avec des inconnues. 
Une petite minute... Une malédiction qui permet de faire l'amour jusqu'à épuisement? Ce ne serait pas plutôt un bon plan, ça? En tous cas, ça suggère des promesses que ce livre tiendra en partie.
Mais voilà, Rhage, lui, il n'aime pas ça, non, non, non, pas du tout... il préfère même se battre, tiens... 
Il voudrait pouvoir rencontrer une fille, l'aimer, la chérir, sans risquer de la tuer rien qu'en s'approchant d'elle. Evidemment, vu comme ça... 
Quand Rhage rencontre Mary, c'est le coup de foudre. Mary semble avoir le pouvoir de calmer la bête... (je vous vois venir)... rien qu'en parlant! Eh ouais! 

Rhage va être chargé de la protection de Mary, mais s'interdit de la toucher. Il se l'interdit tellement qu'il faut encore attendre presque deux cent pages pour qu'il se passe enfin quelque chose entre eux. Je reconnais tout de même un talent à l'auteur, celui de faire monter la pression. La tension sexuelle entre Rhage et Mary ne fait qu'augmenter, ça en devient même frustrant! 
Cela dit, une fois qu'ils sont lancés, on ne les arrête plus. Entre deux ébats, Mary et Rhage se prennent magistralement la tête d'une manière qu'on pourrait résumer ainsi : 
Mary : "Ne t'attache pas à moi, je vais mourir"
Rhage : "Ne t'attache pas à moi, je suis dangereux"
... ce qui confirme la haute complexité des intrigues de ce genre de bouquins...
Les scènes de sexe en deviennent d'autant plus passionnelles et se chargent d'une forte intensité émotionnelle. Et ça marche... au moins sur moi, en tous cas. 

J'ai expédié à la vitesse de l'éclair les passages narrés par les méchants éradiqueurs (par souci d'économie de papier et d'écologie, je suggère à l'auteur pour les prochains tomes, de se passer de ces chapitres, parfaitement inutiles à l'histoire) pour me concentrer sur les vampires. 
Evidemment, ce deuxième tome se finit par un énooooorme pavé dans la mare du suspense, par l'intermédiaire de deux autres personnages, qui formeront le 3e couple de la série. Et si vous êtes comme moi, faible et sans volonté, alors vous êtes perdus et bons pour lire L'amant furieux (titre qui fait tout de suite moins envie que L'amant éternel!)

En résumé, un roman pas prise de tête, mieux traduit que le premier, et qui fait passer un bon moment.

dimanche 5 mai 2013

Les trouvailles du grenier

Aller faire un tour dans la maison de papy-mamie, pour vider et nettoyer un meuble que ma soeur récupère, c'est gagner en prime un petit tour au grenier juste parce que ça fait une éternité que je n'étais pas montée là... 

Ledit grenier ayant été rangé et nettoyé en vue d'une visite de la maison, j'ai découvert des trésors, des livres... 
Oui, mais pas n'importe lesquels! De petites merveilles! 

D'abord, une petite série de la Bibliothèque verte, comme je pouvais les dévorer plus jeune. Il manque même un Jules Verne dont la couverture a eu besoin d'un petit coup de jeune (et de colle, surtout). 











Ensuite, deux ouvrages d'une collection que je ne connaissais pas, la Sélection jeunesse, qui proposait visiblement des livres adaptés à l'âge des jeunes lecteurs, catégorises entre les minimes, les cadets et les juniors (non, non, on ne parle pas de sport) 









Un grand classique ensuite, lu et relu depuis toute gamine : 

















Mais pour moi, les plus belles trouvailles sont les dernières : deux magnifiques livres contenant des pépites : 


- le rouge contient quatre histoires connues (comme Alice au Pays des merveilles ou Le Dernier des Mohicans)
- l'autre est une mine de pépites : un recueil de contes, une pléiade d'auteurs à redécouvrir. Un conte de Victor Hugo, un de Fénelon, un de Nerval (pour ne citer qu'eux!) se sont glissés entre Andersen et Dickens, le tout magnifiquement illustré. J'ai littéralement craqué! 






Et le must du must, c'est que cet ouvrage avait été offert à ma maman par la commune en récompense de son excellent travail scolaire.