Encore une semaine sans billet... Mon dieu, les copines, heureusement que vous êtes là avec vos rendez-vous que je ne rate (presque) jamais, car sinon ce blog serait en train de s'éteindre lentement.
Aujourd'hui, c'est Stéphie et ses Mille et une pages qui me permettent d'écrire un billet, parce qu'on est le premier mardi du mois, et que c'est toujours un plaisir (n'y voir aucune allusion détournée) de participer aux mardis coquins.
L'histoire : Tamara a toujours vécu dans l'univers de la course automobile, jusqu'à ce que son mari perde la vie sur un circuit. Toujours passionnée, elle suit de loin les courses, mais s'est jurée de ne plus jamais tomber amoureuse d'un pilote. Mais ça c'était avant de rencontrer Elec...
Mon avis : comment résister, je vous le demande, à un titre aussi accrocheur? Ben on peut pas... La preuve, j'ai acheté ce livre, et Noukette dans son colis de swap me l'a également choisi. Autant dire que je ne pouvais pas passer à côté de ce roman.
Je pourrais écrire un roman sur les noms débiles des personnages et la couverture nullissime, mais comme cela a l'air d'être de circonstance dans ce genre de roman, je me contenterai simplement de râler parce qu'il y a encore une nana sur la couverture. Je suis désolée, mais quand je lis "carrément sexy", ce n'est pas cette image qui me vient à l'esprit... Pourquoi jamais un beau torse musclé de mâle en photo? Frustration...
Il faut quand même reconnaître que le roman démarre fort en termes de scènes torrides, et que Tamara la timorée (ok ça c'est nul mais comme ça c'est fait et on n'en parle plus) ne l'est pas tant que ça, en fait. Elle commence par renverser maladroitement son verre sur la chemise d'un inconnu, en profite pour tâter les muscles de son torse, avant de finir dans la "caravane" (voir explication des guillemets plus bas) du meilleur ami de son défunt mari, avec l'inconnu en question. Ensuite, malheureusement, les galipettes se font plus rares, nos deux protagonistes ayant tous deux un planning de candidat à la présidentielle en pleine période électorale (oui, je sais, l'image est bien choisie^^).
Le bel inconnu, outre son prénom bien naze, a aussi quelques années de moins que Tamara, ce qui, il faut le dire, ne la gêne pas dans certaines circonstances... mais cela ne l'empêche pas de nous le rabâcher tout au long du bouquin. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout, hein? Et puis six ans, faut pas abuser, c'est pas le grand écart non plus!
Mais elle est quand même touchante, cette femme, avec sa pudeur sur son corps de femme qui a connu deux grossesses, et son besoin de protéger ses enfants à tout prix. C'est une femme au foyer un peu plan-plan (qui n'a que 32 ans, soulignons-le, c'est quand même vachement vieux, selon l'auteur!) qui découvre que les relations purement charnelles avec un mec plus jeune, c'est quand même le pied total!!! Dans les bras d'Elec, elle redevient une minette qui découvre le sexe. Et cette situation rend les scènes coquines encore plus ... intéressantes!
Toutefois, on tombe encore assez vite dans la romance, car Elec se montre tendre et prévenant envers Tamara, à l'opposé de l'image virile que renvoie le fantasme du pilote. Oui, j'avoue, j'attendais un peu ça.
Mais, si les partenaires d'Elec, Ryder et Ty, eux, sont la caricature même du pilote (virilité, manque de finesse évident, mais humour mordant), lui n'est pas du tout comme ça. C'est le plus jeune qui tombe dans un amour ardent. Enfin, non, l'auteur ne dit jamais "amoureux" mais "mordu". Ah ben oui, si vous vous attendez à enrichir votre vocabulaire, passez votre chemin. Bref, il lui manque ce petit côté bad boy qui aurait pu me faire craquer.
Si je n'ai pas été séduite par le personnage d'Elec, j'ai été sensible à l'humour des personnages secondaires, notamment de Suzanne, la meilleure amie de Tamara. On se marre bien dans ce roman, la palme du moment d'anthologie revenant à la scène du repas organisé par Suzanne pour fêter la victoire de son ex-mari. L'intrigue est elle aussi assez bien fichue, sans prise de tête, sur fond de querelles anciennes entre le père d'Elec et celui de Peter, le mari de Tamara. Deux familles ennemies, c'est marrant, on n'a pas déjà lu ça quelque part... ?
Plus sérieusement : on reproche souvent aux Passion Intense la pauvreté de leur scénario. Ici, c'est plutôt efficace.
D'un autre côté, je ne peux pas écrire ce billet sans dire un mot sur l'univers décrit dans ce roman, c'est-à-dire l'univers du sport automobile. Ceux qui me connaissent savent que je suis une passionnée de Formule 1, depuis plus de quinze ans déjà, et ceux qui me connaissent moins finiront la lecture de ce billet en ayant appris un truc sur moi.
Alors, déjà, *mode prof de français ON* j'ai tiqué sur le mot "caravane", pour parler de l'endroit où loge chaque pilote les week-ends de course. On entend plutôt (et plus souvent) "motor-home". *Mode prof de français OFF*. Parce que "caravane", ça fait plus gipsy-king que pilote de course...
Ensuite, le mec qui fait des galipettes quinze minutes avant le début des essais du samedi, il a sacrément du bol de ne pas être ramené sur la piste par l'un de ses mécaniciens, voire par l'équipe toute entière. Pour que vous compreniez mieux en quoi c'est aberrant, je laisse ma meilleure amie, à qui j'ai demandé son opinion hautement avisée, vous expliquer que c'est "impossible, c'est sûr! Sauf si c'est dans les chiottes! Et encore faut pas que ça dure!". Limpide, non?
Le pire, c'est Tamara qui lui répond, alors qu'elle est censée être une ex-femme de pilote : "Si tu rates les essais, tu vas partir en dernier sur la grille". Oui, alors, non, non, et non... Les qualifications, ça ne fonctionne pas comme ça...
Malgré ces quelques incohérences qui m'ont un peu agacée, ce roman a quand même su me convaincre, par sa légèreté, son humour et une intrigue qui tient la route. L'univers de la course fait toujours son petit effet sur moi, c'est grisant, et j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture.
Si ce roman vous tente, dites-le moi, car un exemplaire va partir en voyage. Donc si vous voulez que ce livre voyageur arrive jusqu'à vous, il vous suffit de me le dire en commentaire.