lundi 5 décembre 2016

(Une photo, quelques mots # 74)

 
                                                                        © Leiloona
 
- Non mais c'est quoi cette plage?
Les trois amies observaient, figées, l'étendue verte et gluante qui leur barrait le passage vers l'eau claire et calme.
- C'est moi ou ça pue?
Après quelques déboires pour trouver leur maison de location, plusieurs détours en voiture pour enfin parvenir à prendre cette rue à sens unique dans le bon sens, voilà qu'elles découvraient une plage peu ragoûtante. Leur deuxième semaine de vacances commençait bien!
- Y'a pas moyen, je me baigne pas là.
- Bon, on n'est pas obligé de se baigner, on peut peut-être quand même s'installer...
 
Alors leur petit rituel commença. Carine étendit son immense serviette, en roula une deuxième sous sa tête et s'étendit de tout son long, en poussant un soupir de satisfaction. Sylvia, à qui il fallait un peu plus de confort, déroula d'abord sa natte à rayures orange et rouges, avant d'y poser sa serviette, d'un jaune éclatant. Françoise, la maman de Carine, avait déjà ouvert siège pliant, parasol et magasine, tout en tordant le nez aux effluves qui lui parvenaient.
Cinq and déjà qu'elles partaient en vacances ensemble, la dernière semaine d'Aout, qu'elles partageaient courses au marché, shopping, restaus, et farniente sur les plages de Saint Palais.
Cette année, Carine avait eu envie de changement. Mais pourquoi donc? songeait Sylvia, alors que la douce senteur de son spray solaire masquait tant bien que mal l'odeur prononcée d'algues en décomposition brûlées par le soleil.
 
Une demi-heure plus tard, elles prirent leur courage à deux mains, pour gagner l'eau qui les tentait. Les algues desséchées crissaient sous leurs pieds, tandis que les autres, masse visqueuse et glissante, manquait de les faire tomber.
- Je vais vomir, dit Sylvia.
 
La baignade leur fit le plus grand bien. Débarrassées de la barrière verte, seul l'air du large leur parvenait. L'océan, tellement tranquille, les apaisait.
 
De retour sur leurs serviettes, Carine remarqua que son téléphone avait sonné. Un message de son frère, qui demandait si elles étaient bien arrivées. La conversation s'engagea, avec celui qui connaissait bien les lieux, pour y avoir séjourné l'été précédent. Carine ne put s'empêcher de mentionner les algues de la plage de La Brée Les Bains. La réponse de ne fit pas attendre : "Cette plage pue la vieille moule."
Cette remarque délicate leur valut leur premier fou-rire de la journée.
Finalement, il ne s'annonçait peut-être pas si mal, ce séjour sur l'île d'Oléron...
 

Un très chouette souvenir de vacances, pour cette photo qui m'en a rappelé plein! Merci Leiloona!
 

dimanche 4 décembre 2016

Sauvez votre dimanche # 41

Avant d'évoquer ce dimanche qui n'est pas terminé, il me faut vous parler de mon dernier week-end parisien.
 
J'ai assisté à une pièce de théâtre de malade, une spectaculaire performance d'une heure trente, par trois comédiens qui ne disent pas un mot.
Ca s'appelle Bigre, c'est au théâtre Tristan Bernard, et c'est démentiel.
 
 
Un décor particulier (trois chambres de bonnes recréées se partagent l'espace), un espace de jeu réduit pour les comédiens (qui se déplacent sur à peu près deux mètres carrés chacun), une succession de scènes loufoques et hilarantes, parfois en interaction entre les comédiens... un régal pour les yeux qui ne savent plus où se poser, et beaucoup de poésie aussi dans le déroulement de l'histoire. Parce que oui, même sans paroles, il y en a une.
J'en reparle bientôt.
 
Aujourd'hui, après une mâtinée de boulot, j'ai fait mon sapin : tout en blanc et décoré grâce aux merveilles de ma boutique préférée, Le Bois des fées. Chaque année, j'y trouve des nouveautés divines :
 



 


Voici comment j'ai sauvé deux dimanches, sur une idée de Laurie!

mercredi 23 novembre 2016

Patients, Grand Corps Malade, Medhi Idir

Le Festival du film, dans ma ville, c'est l'occaz' de voir de films en avant première.
Et celui-là, je ne pouvais pas le rater.
 
 
 
L'histoire : Benjamin, 20 ans, se réveille tétraplégique incomplet après un stupide accident, à l'hôpital, avant d'être transféré dans un centre de rééducation. Benjamin y rencontre des jeunes comme lui, se soigne et se retape, espérant retrouver une vie normale.
 
Mon avis : Si vous aviez aimé le livre de Grand Corps Malade, ce film est pour vous.
Pour ceux qui n'ont pas lu Patients, allez voir le film quand même. Vous profiterez de la sensibilité et de l'humour des dialogues de GCM, et des superbes images de Medhi Idir.
 
Un film simple, sans prétention, réaliste et touchant. Pas de pathos débordant pourtant, Ben, Steve, Toussaint et les autres sont la plupart du temps dans la déconne, pour supporter le quotidien. La sensiblerie est tapie sous la pudeur.
Pudeur des mots dans le livre, des images dans le film.
Medhi Idir, réalisateur des clips du slameur, réalise des images à la fois poétiques et belles pour montrer ce que personne ne veut voir : la dépendance d'un homme au corps médical, pour manger, se déplacer, se laver. La scène de la douche, qui pourrait avoir quelque chose de dérangeant, est subtilement présentée, par un jeu de caméra sur les gouttes d'eau qui tombent sur une épaule. Cette discrétion ne sera pas de mise pour tous les autres moments pénibles vécus par Ben, mais l'humour prend le dessus, toujours.
Faut dire que Ben a la "chance" de ne pas être trop abîmé, par rapport à ses compagnons d'infortune. Lui fait des progrès, sa rééducation avance. L'amour le cueille même au passage, et la jolie Samia illumine l'écran et cet étage exclusivement masculin.
Malgré tout, la réalité le rattrape, et ses rêves de STAPS et de basket sont bien loin.
 
On rit beaucoup, donc, mais on prend aussi en pleine face la douleur et les moments de déprime de cette bande spéciale, portée par de jeunes acteurs inconnus des écrans, frais et talentueux.
Grand Corps Malade explique lui-même n'avoir sélectionné que des jeunes gens peu ou pas connus, car il a toujours fonctionné ainsi, il carbure à la "famille", qu'elle soit musicale, amicale et maintenant, cinématographique.
 
Un film d'une justesse épatante, réaliste sans être glauque, drôle sans être caricatural, émouvant sans être triste.
Une bouffée d'espoir que le parcours de Ben, une mise en lumière pas banale de l'univers médical et de ses acteurs, et une belle dose de renouveau dans le paysage cinématographique français.
 
Et le public ne s'y trompe pas : ici, les lycéens festivaliers ont accordé à l'ensemble des acteurs le prix de l'interprétation masculine, ainsi que le prix du Meilleur film présenté. Le public "amateur" fait le même constat, le film rafle le premier prix décerné par la ville.

mardi 22 novembre 2016

La bitch de la semaine, #12

 Un rendez-vous oublié? Mais non, mais non... Sur le blog de Sara, il est toujours d'actualité.
Alors je ne sais pas si mes infos datent de cette semaine ou d'avant, mais moi je les découvre, et je surkiffe.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bitch de la semaine (ou du mois), catégorie "ben alors, tu boudes?" :
 
 
Punaise, j'en pleure de mettre une photo de lui sur mon blog.
J'en pleure aussi de rire, quant à la raison qui le propulse bitch de la semaine : quand Maitre Gims a le moral "sapé comme jamais".
 
Après les NRJ Music Awards (les quoi?), Maitre Gims a fait une déclaration fracassante sur Instagram : "Juste pour vous dire que je ne retournerai plus jamais au NMA. Je tiens quand même a remercier mon public, ma famille, mes amis et tous ceux qui m'ont soutenu."
Admirons au passage l'orthographe irréprochable du maître, qui oublie que NRJ Music Awards est un pluriel, et qu'on écrit donc "aux NMA" et une mention spéciale pour ce petit "a" sans accent qui pique un peu les yeux.
 
Alors comment dire?
  • Mais tant mieux!!! S'il pouvait également ne plus jamais retourner dans un studio...
  • Si tous les "artistes" nominés ou diffusés ce soir-là (sauf Coldplay, on touche pas à Chris) pouvaient se montrer solidaires et faire pareil...
Mais que n'a-t-il pas digéré, le pauvre chéri?
Nominé dans trois catégories différentes (dont la "chanson française de l'année" -WTF?-), le chanteur est reparti bredouille.
En vrai de vrai, il est simplement jaloux qu'Amir (finaliste de The Voice) ait raflé la mise avec sa chanson "J'ai cherché".
Faut dire qu'Amir est bien plus beau gosse attire davantage la sympathie du public. Et puis, grâce à Amir, on a fini 6e de l'Eurovision, ce qui ne nous était pas arrivé depuis... jamais.

#Yapasphoto
 
Mais quand on parle de votes, Maître Gims crie au complot.
Sous sa déchirante déclaration, il s'est fendu d'un hashtag énigmatique :  #leschiffresnesauraientmentir. Soit. Et alors?
Rappelons qu'aux NMA, ce sont les votes du public qui comptent, et pas les chiffres de ventes.
 
Le pire dans tous ça?
Dans le clan Gims, on est solidaire. Sa compagne, DemDem (euh???) s'est, elle aussi, lâché sur Snapchat, en postant une photo d'Amir, et ce commentaire : "« Quelqu’un peut me dire qui c’est ? OK chan­son de l’an­née je veux bien cousin, tu chantes quoi ? » avant de conclure : "La blague, envie de tout casser".
Charmant message au public donc... (oui, mais elle, elle fait pas de fauteeuh!). Au fait, c'est qui, elle?  
 
Résumons : Mais à quel moment Maître Gims dit-il un truc qu'on peut croire?
- N'avait-il pas annoncé qu'il arrêtait la musique au lendemain de l'élection de Donald Trump?
Allez, un peu de courage, c'est celui qui dit qui est!
Faut assumer, dans la vie!
 
 
 
J'aurais aussi voulu vous parler de Mariah Carey, qui demande à son ex 5000 euros par mois de pension alimentaire pour pouvoir élever leurs jumeaux, alors qu'ils en auront la garde partagée, mais je n'ai pas encore assez approfondi le sujet pour clarifier la situation!

lundi 21 novembre 2016

L'art et la manière (Une photo, quelques mots #73)

Julien Ribot

- Voilà, c'est bien, laisse-toi faire, prends la lumière, voilà, comme ça, ne bouge pas... Tu sais que t'es belle, toi?
- T'as pas envie qu'on aille se balader sur le pont, plutôt?
- Après, si tu veux. On finit cette série.
- Allez, tu feras ça plus tard, on n'a encore profité de rien.
- Mélie chérie, je bosse, là. Et toi aussi. Tu peux bien te tenir tranquille encore une minute, non?
- J'en ai marre, j'veux bouger. Ca fait des heures qu'on est sur ce balcon.
- Non, surtout ne bouge pas, jamais plus on ne retrouvera cette lumière!
 
Mélie soupira. Thibault lui accordait peu d'attention, en fin de compte. Et c'était comme ça depuis le début de la traversée. Absorbé par ces photos pour un célèbre magazine, qu'il devrait présenter en débarquant,  Thibault avait à peine levé le nez de son objectif.
Elle qui pensait que le cadre romantique, les couchers de soleil flamboyants, l'ambiance feutrée et luxueuse de leur cabine aideraient à faire évoluer les choses entre eux, elle s'était vraiment gouré!
 
- Allez, ma belle, fais-moi un beau sourire... Tu es rayonnante, tu.... Mélie, merde! Le projo', tu le tiens, oui ou non?
- Non! Ca suffit, on arrête! Et puis d'abord, tu sais à quel point tu as l'air con à parler à cette chaise? C'est une chaise, hein, une putain de chaise! Tu peux la prendre par devant, par derrière, le jour, la nuit, ça reste une chaise! Juste une chaise!
Mélie descendit du tabouret qui lui servait de perchoir, secoua son bras ankylosé et poursuivit :
- Et ton précieux magazine de design, là, tu le prends et tu t'en fais un coussin pour t'asseoir sur cette putain de chaise! Parce qu'en plus d'être moche, je suis sûre qu'elle fait mal au cul!
 

dimanche 20 novembre 2016

Sauvez votre dimanche, #40

 
 
Peut-on sauver son dimanche en pleine nuit?
Eh bien oui.
 
Pour moi, ça a commencé samedi soir, avec la lecture d'une pièce de théâtre : L'ordinaire, de Michel Vinaver. La pièce au style abrupt et résolument moderne met en scène le sordide récit des survivants d'un crash d'avion dans la Cordillères des Andes en 1972. Commencé hier soir, terminé dans la nuit. Cette pièce est prenante et terrifiante.
 
 
 
 
 
 
 
 
Durant la matinée, j'ai poursuivi un sérieux ménage entrepris hier. J'en avais marre de ma maison encombrée, de mon bordel pas organisé, en bref, ça m'a pris comme ça, j'ai lancé l'opération "maison nette" en quelques heures.
 
 
D'abord, mon coin j'entasse-tout-et-n'importe-quoi-là-où-ça-se-voit-pas(trop) et un meuble dans lequel ma pharaonique collection de thé s'expose.
Le avant-après est sans appel.



 
 
Mais que faire, donc, de toutes ces jolies boites/coffrets de thé?
 
 
Il suffit de voir l'état du bureau à scrapbooking bricole pour avoir une petite idée...
 
 
Là encore, avant/après saisissant :
 
 
Bien lancée, j'en ai profité pour attaquer mon bureau. Je n'ai pas de photo "avant", mais le "après" ne peut encore être montré.
 
Et là, ben... je pianote pour faire revivre un peu ce blog. Billet ciné, lecture, j'ai même envie de bitcher, c'est dire!
 
Bon dimanche tout le monde!
 
Et merci jolie Laurie pour ce rendez-vous qui me pousse à m'occuper le dimanche!  
 

lundi 14 novembre 2016

Welcome (Une photo, quelques mots # 72)

                                  
                                                                           © Leiloona
 
- Maman, c'est lequel le nôtre?
- Je ne sais pas, mon grand, il faut regarder le numéro.
- Moi je veux le jaune, il est trop beau!
- C'est carrément glauque, ouais...
- Lisa, s'il te plait...
Marianne soupira.
Elle était épuisée du voyage, et la barrière de la langue lui causait plus de difficultés que prévu. Si, dès le lendemain, elle serait de nouveau amenée à pratiquer la langue française, aujourd'hui, le trajet, les commandes de repas dans l'avion, la récupération de leurs bagages et la négociation avec le chauffeur de taxi lui montraient les limites de son anglais.
Alors si, en plus, Lisa s'y mettait... L'adolescente qui lui tenait lieu de fille n'avait pas cessé de se montrer désagréable. Certes, elle avait très mal pris l'annonce de ce déménagement, mais depuis deux mois, elle avait eu tout le temps de s'y faire. Visiblement, non.
- Et toi, maman, c'est lequel, que tu préfères?
Tom regardait les bâtiments avec les yeux émerveillés d'un gosse de sept ans. Changer de vie ne l'avait pas chamboulé plus que ça. Il encaissait, acquiesçait, et, s'il était inquiet, ne le montrait jamais. C'est bien ce qui angoissait Marianne.
 
En peu de temps, elle leur avait imposé, à tous les deux, un tournant radical. La vente de la maison, l'installation provisoire chez leurs grands-parents, et puis, soudain, cette proposition de travail à Londres...
Marianne avait d'abord refusé. Puis elle s'était dit que changer d'air leur serait bénéfique. Mais c'était une telle folie... une de ces idées fantasques que seul Paul aurait pu avoir. C'était lui qui mettait du piment dans leur vie, lui dont le grain de fantaisie égayait la maison.
Sans lui, leur existence paraissait terne. A l'image du visage de Lisa, qui s'éteignait de plus en plus. Depuis l'accident de moto de son père, Lisa ne vivait plus.
Marianne regarda sa fille, le cœur serré. Elle portait un jean délavé, un t-shirt noir sur lequel le portrait du chanteur d'un groupe de métal, dont elle avait oublié le nom, s'égosillait. Au poignet, la montre de Paul. Et le bracelet-pass du dernier festival de rock où il l'avait emmenée. Rouge, le bracelet.
Alors Marianne trancha :
- C'est le rouge, que j'aime.
Et, comme un fait exprès, deux personnes attendaient devant ce bâtiment. Sûrement les agents immobiliers. Marianne y vit un signe, tout se passerait bien désormais.  
Et elle remercia silencieusement Paul de veiller sur eux, de là où il était.

dimanche 13 novembre 2016

Sauvez votre dimanche #39

Cette fois, je fais fort, car si je suis très honnête, j'ai sauvé toute la semaine... eh ouais... Une grande première, n'Est-ce pas, Laurie?
La 2e semaine de Novembre, se traduit, par chez moi, par une ville en effervescence : 700 lycéens qui suivent l'option Cinéma Audiovisuel, venus de toute la France assistent à un festival de cinéma qui leur est destiné.
C'est l'occasion pour eux de voir des films en avant premières, de rencontrer les équipes (réalisateurs, producteurs, acteurs), d'assister à des conférences sur tous les métiers du cinéma (direction photo, étalonnage, direction d'acteurs...).
C'est surtout l'occasion pour moi de rater des cours d'animer un blog avec des élèves qui se métamorphosent en journalistes pour couvrir l'évènement.
 
Cette semaine, on a ainsi pu voir par ici Grand Corps Malade, Réda Kateb, José Garcia, Nicolas Duvauchelle, Solène Rigot, et plein d'autres encore.
 
Ce week-end, j'ai donc fait le plein de ciné, avec trois films proposés en avant-première. Je rédigerai des billets plus précis sur chacun d'eux.
 
 
 
 
 
Patients, de Grand Corps Malade et Médhi Idir : Adapté du livre du même nom, du chanteur slameur, le film raconte l'année que Ben, tétraplégique incomplet, passe en centre de rééducation. Touchant par le parcours des personnages, drôle par le ton, et poétique pour quelques belles images sur des moments pourtant pas drôles, le film est à l'image du livre : épatant. Sortie Mars 2017.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le cœur en braille, de Michel Boujenah : Victor, 12 ans, est amoureux de Marie, une camarade de classe. Celle-ci a une maladie rétinienne et devient progressivement aveugle. Elle cherche à tout prix à éviter d'être scolarisée dans un établissement spécialisé. Les deux amis vont devoir ruser pour tromper tout le monde. Mon cœur de guimauve a fondu. Sortie le 28 décembre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Arès, J.P Benes : Âmes sensibles s'abstenir. En 2035, l'ordre mondial a changé. La France compte près de 15 millions de chômeurs, qui se distraient en visionnant de terribles combats, ultra violents, pour lesquels les grands groupes pharmaceutiques font s'opposer leurs "champions", des hommes dopés en toute légalité, et qui génèrent des sommes colossales. Réda, dit Arès, est un de ces anciens champions. Lorsque sa sœur, militante contre les tests réalisés sur des humains par ces grands groupes, est arrêtée, il doit reprendre du service pour la faire libérer et mettre ses nièces à l'abri. Un film français qui n'a rien à envier aux blockbusters américains. Rudement éprouvant, mais très bien fichu. Sortie le 23 Novembre.
 
 
 
 
Avec ce temps tout gris, j'ai aussi pu apprécier les couleurs de l'automne, qui n'a pas encore eu tout à fait prise sur les arbres du jardin.
 
 

mardi 8 novembre 2016

Moi après mois, my October

Quand l'ordinateur fait des siennes / Tenter une réparation peu efficace / Le laisser à des collègues plus qualifiés et avoir l'impression de laisser sa vie dans les mains d'étrangers / Ce rendez-vous médical plutôt rassurant / Se questionner sur l'utilité de l'exercice de confinement au lycée / La bonne ambiance des répétitions de l'atelier théâtre / Compter les jours avant les vacances / Cette terrible nouvelle pour toute la famille / Avoir une furieuse envie d'emplafonner sa voisine / Samuel mon petit cœur tout chamboulé / La honte qu'il me met à la boulangerie / Quand un élève de BTS renverse sa table : "Désolé, je voulais faire Wingardium Leviosa mais ça n'a pas marché / Grand Corps Malade annoncé pour le Festival du Film / Prendre un fou-rire en visionnant un sketch sur Œdipe / Le spectacle "Ils s'aiment depuis 20 ans" en compagnie de celui avec qui tu as joué ces sketches sur scène / Connaître toutes les répliques par cœur et agacer les gens du rang devant / Taper la discut' avec Muriel Robin / Une journée avec Meilleure Amie et ses loulous / Martin, mon petit ange qui grandit / Quand ta mère fait du tri et retrouve plusieurs de tes anciens bulletins de collège et de lycée... ahem... / Ou comment se dire qu'il y a des choses qui n'ont pas beaucoup changé! / Ce foutu changement d'heure / Une soirée de filles en bonne compagnie / Le réveil plus que matinal de Samuel / Sa petite main qui se cramponne à la porte de ma chambre... à 6h49, ça pique / Cette journée avec Simon / Passer du temps en famille, parce qu'on en a tous besoin / Préparer un projet pour que mes élèves rencontrent une auteure... à suivre.
 
 
C'était mon Moi après mois, sur une idée de Moka.

dimanche 6 novembre 2016

Sauvez votre dimanche #38

Un petit bout de temps que je n'ai rien écrit ici...
Un peu dépassée, la fille, en fait.
 
Mais aujourd'hui, malgré la pluie, j'ai réussi à sauver ma journée.
 
D'abord, recevoir un mail contenant ça, ça fait forcément couiner d'impatience, non?
 
 
Chriiiiiiiiiiiiiiis Martin, attends-moi j'arrive.
 
Ensuite, un petit moment avec les chouchous, ça ne se refuse pas : La Mondaine, Jordy Lafebre et Zidrou, tome 1
 
 
Enfin, le week-end est sauvé grâce à plein de petites choses.
  • Un petit restau entre copines vendredi
  • Avoir bouclé la distribution des rôles du spectacle de théâtre
  • Prendre le temps de me reposer
  • Rattraper deux trois épisodes de séries.
 
Voilà comment on peut sauver son dimanche, sur une idée de Laurie.

dimanche 9 octobre 2016

Sauvez votre dImanche #37

Premier dimanche un peu frisquet, qui donne envie de rester sous la couette...
Qu'on ne s'y trompe pas, le soleil qui rayonne dehors masque, le sournois, des températures plus qu'automnales.
Et si, en plus, vous avez une tonne de copies qui crient "corrige-moi!", c'est la fin de tout.
 
Comment sauver son dimanche, dans ces conditions?
 
 
D'abord, avec de délicieuses gourmandises sucrées : les derniers raisins de la vigne du jardin. Du blanc, essentiellement. Ouais, le noir est parti se faire presser le jus avec d'autres variétés, sur une idée de ma voisine, pour qu'on puisse se faire notre propre pineau maison. Elle est pas belle, la vie? Ma voisine a de ces idées... quand même!
 
Ensuite, en travaillant (encore, ouais, je sais, mais je n'ai pas du tout l'impression que c'est du travail), sur les textes de mon spectacle de théâtre.
Cet aprem, j'ai relu des passages de Frédérique Martin, Pagnol, Bazin, et même Sophocle (ah non, pardon, ça c'était pour les cours de TL). Il n'empêche. Cela a soulevé une question dans mon cerveau de blonde, engourdi par le plaid rouge qui entourait mes genoux et par la chaleur du petit poêle à pétrole à côté du canapé : pourquoi la littérature donne-t-elle à voir essentiellement des récits (conflits or not conflits) entre mère et fils et si peu entre père et fille? Bon, je sais, Œdipe, tout ça... mais quand même...
Quand t'as décidé de monter un spectacle sur le thème de la famille, et que dans ton groupe de comédiens, t'as six gars et quatorze filles, t'es pas dans la merde...
Alors si quelqu'un a des idées d'œuvres (film, chanson, livre...) relatant (en bien ou mal) une relation frère/sœur, mère/fille ou père/fils je prends. Ah oui, et... pas la peine de me citer Gainsbourg et sa Charlotte, à la sauce lemon incest : pas envie de provoquer un scandale sur scène devant les parents des choupinous.
 
Et ce soir, une soirée filles DVD/papote était prévue. Ben ouais, j'ai deux copines collègues qui font comme moi, qui n'ont pas cours le lundi matin. Même qu'on l'a fait exprès en demandant à notre chef de nous concocter ces emplois du temps magiques. Non, j'déconne!
Il n'empêche que la soirée est tombée à l'eau, alors je vais la finir en retournant là d'où je viens (le canapé, vous suivez?), et en regardant un petit épisode de série.
Cruel dilemme du dimanche soir : suite de Once upon a time (même si je ne sais plus à quel épisode je me suis arrêtée) ou le début de la saison 3 de Velvet?
 

 
C'était mon dimanche sauvé, sur une idée de Laurie!!!

samedi 8 octobre 2016

Bridget Jones's baby, Sharon Maguire

 
 
 
 
L'histoire : l'impayable Bridget revient, douze ans après le premier volet, et toujours dans une situation rocambolesque. Elle doit assumer une grossesse mais ne sait pas qui, de Mark Darcy l'éternel ou de Jack Qwant l'outsider remplaçant de Hugh Grant, est le père. Un ménage à trois commence pour la célibataire la plus célèbre du cinéma.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mon avis : Vous avez une soirée à perdre entre copines? Voilà le programme parfait.
J'étais curieuse de voir où pourrait mener un troisième volet après le second que j'avais peu apprécié.
J'ai donc plutôt été agréablement surprise de retrouver l'esprit "Bridget Jones", ses gaffes, ses maladresses, son naturel, une pointe de maturité en plus.
En effet, Bridget a maintenant 43 ans, un super boulot et plein de collègues plus jeunes qu'elle pour lui faire quitter son pyj', son canapé et son verre de vin. Si les deux premiers volets avaient montré une Bridget peu à son avantage, ici, ce n'est pas le cas. La quarantenaire arbore une silhouette élégante et affinée. Renée Zellweger rayonne.
J'ai aimé également la volonté de moderniser l'ensemble. Bridget tape désormais son journal sur tablette, ses collègues surfent sur la vague du hipster, et l'héroïne semble envisager de devenir mère célibataire (et commence un curieux ménage à trois avec les "papas"), sans craindre les foudres divines (ou maternelles) de la procréation hors mariage.
Et là, je me suis dit "chouette, enfin une vision moderne de la femme dans une comédie romantique"... malheureusement, la suite me montrera que j'avais tort. Attention spoiler : tout cela finit bel et bien par un mariage, et avec le véritable père du bébé. Forcément. Et ça m'agace...
Bon, on fait quand même intervenir un procès et des manif' féministes histoire de faire genre "être femme, ça peut être autre chose qu'être mère et mariée". Soit.
 
Mais qu'en est-il des deux papas potentiels?
On retrouve avec plaisir Colin Firth dans son rôle de Mark Darcy, même si... Coincé, crispé, avec une gueule d'enterrement tout le long du film et, il faut le dire, un sérieux coup de vieux... Pour moi, le charme opère moins que dans les autres volets. Face à la nouveauté incarnée par Patrick Dempsey, Colin peut difficilement rivaliser. Dempsey n'est pas du tout mon genre, d'habitude, mais il faut reconnaître qu'il fait le job : beau, charmant, attentionné, il emporte les suffrages.
Qui pourrait résister à un mec qui vous offre, dans la même soirée, un dîner en guise de 2e rendez-vous, des fleurs pour se faire pardonner une potentielle première dispute et un meuble suédois à monter à deux, pour preuve d'un engagement sérieux dans cette relation? Qui pourrait lui préférer un vieil aigri guindé jamais dispo (pardon, Colin, mais c'est pas tout à fait faux non plus)? Qui, hein? Bridget? Suspense...
Si vous vous demandez où est passé Daniel Cleaver/Hugh Grant, les premières minutes du film, qui lui sont consacrées, vous renseigneront. C'est plutôt bien pensé.
 
L'ensemble du film est évidemment attendu et bien ficellé, mais quelques scènes sont vraiment hilarantes. Mention spéciale à Emma Thomspon en gynécologue désabusée par ce trio pas banal : elle est extra!
 
En résumé, un bon moment de détente, quelques éclats de rires. Un opus bien meilleur que le second, mais pas à la hauteur du premier. Et pour moi, une fin décevante.

mardi 4 octobre 2016

Mes nuits avec Derek (Le premier mardi, chez Stéphie, c'est permis)

 
 
"On décolle dans 30 minutes".
Voici LA phrase que prononce systématiquement l'agent spécial Aaron Hochner dès qu'une affaire est confiée à son équipe de profilers.
 
Hem... autant vous dire de suite qu'il ne me faut pas 30 minutes pour être prête au décollage quand je le vois, lui...
 
 
Lui? L'Agent spécial Derek Morgan, dans la série Criminals Minds. Ou l'acteur Shemar Moore, en vrai.
Mais pourquoi lui, me direz-vous?
Pour ça, probablement?
 
 
Ou pour son sourire so sexy?
 
 
Ou pour sa manière trop glam' de porter les lunettes ou la chemise ouverte...
 

 
On en parle, de son arme, ou pas? Ahem...
 
 
 
Pas étonnant qu'il ait été élu deux fois acteur le plus hot dans une série dramatique (et plusieurs fois meilleur acteur, aussi, mais on serait en droit de se demander quels étaient les critères d'élection... pas que ça me dérange, remarquez...).
 
Faut dire qu'il a tout du gendre idéal...
Son personnage est le gros dur de la bande, tourmenté par une enfance difficile et un lourd secret. Il a grandi entouré de ses deux sœurs et de sa mère, son père (flic aussi) étant mort quand il avait neuf ans. Il est droit dans ses baskets, courageux et un brin indiscipliné. Un profil de bad boy, quoi... *soupirs*
 
Quand je regarde un épisode d'Esprits criminels (ouais, je laisse tomber l'anglais, après tout, il parle bien français, sa mère est franco-canadienne), il me vient des envies de monter dans un jet (très) privé sans le reste de l'équipe, de devenir une pro de l'informatique pour entendre un "Merci, petit cœur" qu'il ne réserve qu'à moi... ou même de prendre une balle (pas mortelle, hein, suis pas maso) rien que pour le voir se précipiter sur moi en criant mon nom... (je n'irai pas jusqu'à dire visiter des morgues, parce que beurk... quoique, si on est tout seuls... mais, euh, non).
Alors évidemment, le lundi soir, c'est sacré. Derek, mon canapé et moi. Ajoutez de temps en temps un pot de Haagen Dazs, et c'est la soirée parfaite.
De quoi faire de très beaux rêves hot toute la nuit.
 
Je suis sûre que vous vous demandez tout vient cette terrifiante pathétique addiction. C'est qu'entre Shemar et moi, c'est une histoire qui dure... depuis le temps où il incarnait le séduisant photographe Malcolm Winters dans la série Les Feux de l'amour (ça y est, je l'ai dit. Même pas trop honte).
 
Depuis, personne n'ignore ma désespérante situation. Aucune de mes amies ne se risque à mettre en doute notre relation, elles ont interdiction de poster sur Facebook ne serait-ce qu'un statut du genre "devant la télé avec Derek Morgan". Ou de mater. Enfin, sauf Stéphie, mais ça, c'est une autre histoire.
Bref. Tout le monde supporte mon obsédant délire.
Et j'assume.


Mais pourquoi un tel billet en ce premier mardi?
Lorsque ça dérape sur Facebook, et que Stéphie me défie d'écrire sur celui qui occupe mes lundi (m'empêchant de lire pour son rendez vous coquin), voilà ce que ça donne.
Après tout, il faut bien rivaliser avec Noukette qui promet d'enlever le bas, et les révélations de Jérôme sur sa vie sexuelle.
Bref. La blogo part en c...acahuètes.
On s'en fout. C'est mardi.
Tout est permis.
 
 

dimanche 2 octobre 2016

Sauvez votre dimanche #36

A peine un mois de boulot et déjà l'impression d'être dépassée.
Pas envie de me laisser bouffer.
Alors je reprends doucement le chemin du dimanche sauvé, sur une idée de la jolie Laurie.
 

 

D'abord, j'ai pris le temps de me reposer. J'ai corrigé un peu, et bouquiné beaucoup. Je suis en plein dans La mort du roi Tsongor (que je n'avais jamais lu, shame on me), et je me régale. Et on s'en fout si à 10h, les volets de la maison ne sont pas ouverts.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ensuite, j'ai bossé, certes, mais au soleil, s'il vous plait. Fenêtres grandes ouvertes, l'air doux qui réchauffe, et la terrasse pour se débarrasser du boulot de la journée. Et un bon thé, of course!
Sauver son dimanche, c'est aussi choisir les priorités. C'est préférer se consacrer au projet théâtre, plutôt qu'au reste. Et tant pis si le deuxième paquet de copies reste dans le sac.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Enfin, j'ai enfin pris le temps de ranimer ce blog, qui survit grâce à un ou deux billets par mois, par l'écriture de plusieurs billets dans le week-end. C'est l'occaz' de faire le bilan du mois, de réfléchir à la photo du lundi, et de renouer avec le rendez-vous du dimanche que j'apprécie. Et tant pis si ce ne sont pas des billets sur mes lectures, ou hautement intello!
 
Vous l'aurez compris, ce billet c'est un moyen de me détendre, et de prendre mon temps, comme le prône si bien mon amie Stéphie sur son blog.
 
Et la journée n'est pas finie.
Je file me faire un nouveau thé et savourer la douceur de cet après-midi qui se poursuit. Et tant pis si, dans la maison, c'est le bazar, et si la vaisselle n'est pas faite.
 
 

samedi 1 octobre 2016

Moi après mois, My September

 La première rentrée de mon Samuel / Des pleurs, des craintes et des habitudes à changer / La course folle de ma propre rentrée / Cinq classes, et des projets : programme d'une année qui s'annonce chargée / Ces journées de chaleur, sans la plage / Des cocktails et des pique-nique au bord de l'eau, comme si c'était encore un peu les vacances / Reprendre le sport par 30 degrés / Tenter de caser au moins deux heures de sport dans sa semaine et s'y tenir, pour l'instant / Découvrir la "flexibility", ce cours d'assouplissement qui fait un bien fou / Savourer un lundi matin off, enfin / Reprendre les rênes de l'atelier théâtre, bien soutenue par cette fille qui a la même envie que moi / 28 paires d'yeux curieux, 28 sourires timides ou radieux et la magie opère / Etre bien avec eux / Celui ouvrait son cadeau d'anniv' bien en retard / Celle qui passait de l'autre côté de la rue / Inauguration du nouveau bois des fées, 13 ans après / Une bien belle boutique pleine de merveilles / Confectionner un colis d'amoureuse du thé, pour novice à convertir / S'amuser à remplir la petite boite / Cette mamie qui a toujours la pèche / Une dernière anesthésie pour voir le bout d'une sale période / Préparer un séjour à Paris avec des élèves choupi / Angoisser un peu pour une histoire de trajet à faire en solo / Une soirée de gros orages / Ceux qui luttaient contre le feu dans le champ en face de chez eux / Plus de peur que de mal / Deux journées parisiennes, épuisantes et intenses / Une aprem chez Mickey / Voir Winnie et avoir six ans à nouveau / Visiter le Technocentre de chez Renault, et découvrir les secrets de fabrication d'une grande marque / Les têtes émerveillées de neuf ados / Ceux qui faisaient quatre fois Space Mountain / Un restau (enfin!) avec ces quatre collègues qui bossent avec toi sur ce projet depuis quatre ans / Un retour sous des trombes d'eau, encore / Se rappeler les images de Juin, et se faire peur / Cette soirée crêpes ultra régressive / Revoir Le Bossu de Notre Dame et chanter en duo, dans son salon, les chansons qu'on connaît par cœur / "Et sinon, j'ai Hercule aussi" / Un pied qui dérape et un mal de dos qui pique / Une semaine de douleur... / Celle qui plane à 3000 à cause d'un antalgique trop costaud / S'occuper d'un nouveau blog, pour le boulot / Mon Samuel malade, frémir à l'éventualité qu'on le garde à l'hosto / Heureusement, il est costaud mon kinou / Les péripéties des courses de rentrée, une vidéo à pleurer de rire / Celle qui tente de ramener son ordi à la vie... / Un verre en terrasse et ces petites filles qui t'offrent un collier de fleurs / Prêter La Rivière à l'envers à un grand dadais d'étudiant qui voulait le relire.
 
C'était mon Moi après mois, sur une idée de Moka!