Dimanche 18 Mars, je me suis rendue Porte de Versailles où se tenait le Salon du Livre.
Tout a commencé de bon matin, jugez plutôt...
8h00 : Coup de téléphone de la copine partante pour venir avec moi. Ce réveil matinal nous empêche de décider clairement de quoi que ce soit avant un bon quart d'heure de discussion, c'est dire à quel point notre organisation est au top.
8h30 : petit tour sur le net pour voir combien on met en RER depuis le fin fond de ma banlieue... mince, 1h15, tant que ça? C'est dire à quel point notre organisation est au top.
8h45 : petit tour sur le site du Salon pour avoir un aperçu des auteurs en dédicace le jour-même. Tout à coup, couinement de satisfaction car Erik L'Homme sera là... à 11h... soupir... Va falloir activer car pas question que je le rate. C'est dire à quel point notre organisation est au top.
9h15 : enfin dans le RER, ouf! Soudain, une sonnerie fatidique se fait entendre, présage d'une annonce qui ne va pas me plaire. En effet, notre second RER a un souci, plus aucun train de roule... Vite, vite, par où on peut passer, alors? Observation du plan de métro et coup de fil angoissé à Stéphie, ma VIP préférée, qui a évoqué un tram qui s'arrête juste devant le parc des expos... C'est dire à quel point notre organisation est au top. 9h45 : ma cop's et moi nous rendons compte qu'aucune de nous n'a pensé à son appareil photo... C'est dire si notre organisation est au top.
11h : enfin, après deux RER et un tramway, nous sommes devant l'entrée. Nous cherchons la file réservée aux porteurs du pass éducation, mais on ne trouve rien. Quelqu'un nous explique que, oui, c'est gratuit pour les enseignants, mais qu'il fallait se pré-enregistrer sur le site... Et m****! C'est dire à quel point notre organisation est au top.
11h10 : alors que nous nous résignons à faire la queue, à payer presque dix euros d'entrée et que je vois mes chances de rencontrer Erik L'Homme fondre comme neige au soleil, deux jeunes filles s'approchent, nous proposent deux entrées à moitié prix.
A peine deux minutes plus tard, nous étions entrées.
A peine une minute plus tard, me voilà dans la file d'attente du stand de Gallimard, au milieu de jeunes gens conversant à bâtons rompus sur le nouveau tome de A comme Association.
Je suis ravie de ma rencontre avec cet auteur, avec qui il est très facile de discuter et qui est très attentif à chacun de ses lecteurs venus le voir.
Moi : "Si vous saviez sur combien de vos titres je tombe en début d'année lorsque je demande à mes élèves ce qu'ils ont lu avant d'entrer au lycée".
EL (avec un grand sourire) : "J'espère au moins que ceux-là commencent l'année avec des bonnes notes!"
On poursuit avec une discussion sur la saga, sur l'évolution de l'histoire et des personnages depuis le début, sur l'humour "moisi" de Jasper (spéciale pensée pour ma copine
Dan à ce moment-là!), et je finis par lui dire quelque chose que j'avais envie de lui dire depuis longtemps.
Moi : "Merci d'avoir gardé le personnage d'Ombe tel que Pierre Bottero l'a créé."
EL (dont le sourire s'efface aussitôt mais sans se départir de son humour) : "J'essaie de m'en débarrasser mais ça ne marche pas".
Ensuite je le laisse écrire, ce qu'il ne devrait déjà plus faire depuis un moment, car il a déjà repoussé d'une demie-heure la fin des dédicaces, et les gens de chez Gallimard, qui lui ont prévu une interview juste après, nous ont prévenu qu'il se contenterait de signer nos livres sans écrire. Il est donc 12h55 et la séance s'achève à 13h... pourtant Erik L'Homme écrit encore, sur chaque livre.
Et une dédicace d'Erik L'Homme, voici ce que cela donne :
"A Sarah, qui sais que nos coeurs sont hantés par des fantômes que même les livres ne parviennent pas à chasser".
Je suis tout de suite très émue par cette petite phrase, signe de la volonté de l'auteur de s'appuyer sur notre échange et de personnaliser sa dédicace. Non seulement je sais que cette phrase me parle à moi et à personne d'autre, mais c'est aussi un très bel hommage à son ami disparu, Pierre Bottero, que j'adore.
Pfff, il est juste 13h, je n'ai vu qu'un auteur et je suis déjà toute retournée, ça promet!
J'en rate presque
Stéphie et
Noukette, que je ne vois qu'une fois qu'elles sont à un mètre de moi! On se quitte pourtant bien vite, car Stéphie part à la rencontre d'un auteur congolais qu'elle adore. Je suis tout de même ravie d'avoir rencontré Noukette en vrai de vrai, et je sais que je ne vais pas manquer de la revoir, étant donné la séance cocktails à venir...
Ensuite, petit tour chez Actes Sud, où Katarina Mazetti signe aussi. Ca tombe bien, ça fait un petit moment que je voulais lire la trilogie de Entre Dieu et moi, c'est fini... Katarina parle français, j'en profite pour lui dire combien Le mec de la tombe d'à côté m'a enchantée. Elle me remercie en signant mon exemplaire ... en suédois... Ok, je vais avoir besoin d'un traducteur, là... Moi le suédois je le parle chez Ik*a, c'est tout! Quelqu'un m'aide?
Peu après, nous tombons pratiquement nez-à-nez avec Douglas Kennedy, qui signe, dans un petit coin chez Belfond, entouré d'une dizaine de personnes seulement. Étonnant, non? Nous nous rendons compte ensuite qu'une foule est massée sur le stand des éditions des livres de poche. En fait les gens achètent un bouquin de Kennedy en poche et vont ensuite le lui faire signer... Cela nous fait sourire, mais... nous faisons pareil!
Douglas Kennedy parle très bien français, serre la main de ses lecteurs mais il m'intimide un peu. Il choisit visiblement les quelques mots griffonnés en fonction du titre choisi. Enfin, je suppose car je ne vois pas trop comment expliquer ceci :
"Ma grande lectrice", donc, a provoqué un énorme fou-rire à ma copine Nadège... Rooooh... ça va, hein, j'en ai lu, de ses bouquins quand même!
Enfin, après un tour sur d'autres stands, nous retournons chez Gallimard où Carole Martinez s'apprête à signer. Vu le monde qui afflue, Nadège se glisse dans la file pendant que je vais acheter Du domaine des murmures que je n'avais pas encore. Nous discutons de son succès auprès des lycéens qui ont décerné un prix à ses deux romans et l'auteur s'étonne aussi de cet engouement mais en est très fière et flattée. Elle m'assure qu'avec le second, je vais radicalement changer d'univers, ce qu'elle écrit d'ailleurs.
La journée s'achève par un dernier petit tour, pendant lequel j'aperçois, sans oser m'approcher, Véronique Ovaldé, Tatiana de Rosnay et quelques autres, tous aussi disponibles et souriants.
C'était ma journée au Salon, que je ne suis pas prête d'oublier! Nouvelle preuve en images :