mercredi 30 juin 2010

Chouette, une ride, Agnès Abécassis

"Comme d'habitude, à la seconde où j'entends sa voix, une pulsion irrépréssible me pousse à lui raconter ce que j'ai vécu la veille (y compris ce que je m'étais promis de taire), quand bien même je sais qu'elle va me donner (m'imposer?) son point de vue. 
Ma maman, c'est mon sérum Pentothal à moi. [...] Sa chanson préférée? "Fous ta cagoule". "


Dans le génialissime colis du non moins génialissime swap Happy Face, que Lancellau m'a fait parvenir, j'ai reçu ce roman, au titre qui m'attirait incontestablement. 


L'histoire : Anouchka Davidson est auteur de romans d'épouvante, et jongle entre sa vie de mère au foyer et d'écrivain. Une vie plutôt plan-plan, comme elle le dit elle-même. Le jour où un ado de l'âge de sa fille l'appelle "Madame", où une vendeuse lui suggère une crème anti-âge, Anouchka prend conscience de la triste vérité : elle a trente-six ans, donc presque quarante. Ce qui veut dire bientôt cinquante. Alors, avant de céder à la panique ou à la déprime, Anouchka ressent le besoin de prendre un peu l'air. Elle part donc au mariage d'une cousine avec une copine célibataire, bien décidée à oublier le boulot, les marmots et l'idée que sa jeunesse s'envole. 


Mon avis : J'avoue avoir ouvert ce livre avec beaucoup d'enthousiasme et beaucoup d'attente. Et j'ai été déçue. 
Je n'ai pas vraiment accroché à l'écriture de l'auteur, et les trop nombreuses références "culturelles" ou langagières modernes m'ont vraiment gênée. J'ai eu l'impression que l'auteur cherchait à faire "jeune", "branchée", alors que cela ne colle vraiment pas au personnage d'Anouchka. Cela était peut-être volontaire, pour coller avec le désir du personnage de se sentir jeune, mais le décalage est trop grand pour que cela soit crédible. 
L'idée de faire s'interroger une trentenaire accomplie sur sa vie, ses désirs aurait pu être très intéressante. J'ai pourtant trouvé la protagoniste agaçante, avec une forte tendance à la lamentation continuelle, et une lamentation vraiment exagérée. La scène chez le coiffeur, où Anouchka rencontre une fan qui la prend en photo alors que sa couleur est en train de prendre sur sa tête , aurait pu être comique, mais l'exagération rend tout cela pathétique.
Enfin, la deuxième moitié du livre frise le ridicule, lorsque la balade en décapotable après le mariage tourne au cauchemar : Anouchka, son amie, son cousin et un beau mais louche ténébreux se retrouvent perdus dans la forêt et sont contraints de passer la nuit dans une grotte. S'en suivent des moments plus grotesques les uns que les autres, à tel point que je me suis demandée quand tout cela allait finir. 

Le point positif de ce roman réside dans les toutes premières lignes. Anouchka y décrit une matinée type, et le coup de fil qu'elle passe à sa mère est touchant car il est évoqué avec pudeur et tendresse, ce qui n'empêche pas une pointe d'humour. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi de noter quelques phrases de ce passage. 

Malgré cela, je conçois que l'on peut trouver Anouchka attachante avec ses doutes et ses interrogations. Je crois toutefois que l'ensemble aurait gagné à être traité avec plus de retenue. Trop de comique tue le comique.

Je remercie tout de même Lancellau pour ce cadeau, car c'est une lecture que je voulais faire depuis un moment. 

mercredi 23 juin 2010

Un répertoire relooké

Pour l'anniversaire d'une amie, j'ai décidé (avec une autre amie) de lui confectionner un cahier bien particulier.
En effet, ma cop's vient du Sud Ouest de la France, et parfois (même souvent), elle emploie des mots bizarres, un peu comme un mélange de patois local et d'expressions passées dans l'usage courant.
Lors de l'expédition normande qu'elles m'ont organisée, nous avons tellement ri de ses expressions que nous lui avons suggéré de créer un dictionnaire personnel!

Avec ce répertoire relooké façon scrap', c'est chose faite!

Comment faire, me direz-vous?
Suivez le guide.


Première étape : recouvrir un répertoire classique à couverture rigide d'un papier fin de couleur ou blanc, afin d'unifier la couverture et de cacher la couleur d'origine.











Deuxième étape : renforcez les bords et la tranche par des bouts de papier plus épais, ici, le papier marron.







Troisième étape : amusez-vous avec les papiers de scrap' que vous possédez afin de créer un patchwork de carrés de papier. Là, j'ai associé un papier très fin, celui sur la tranche, à trois autres types de papiers : deux à reliefs brillants, le rose foncé et le vert, et un classique, le rose pâle (si on le touche, on s'aperçoit que les motifs sont des petites plumes qui se détachent!). J'ai ajouté sur le côté un ruban doublé imprimé du mot "imagination".







Voici la photo du dos du cahier et celle de l'intérieur.













Pour l'anecdote, l'inscription que vous lisez sur la page de garde du cahier, c'est "le cahier à couillandres".... Voui, voui, voui... Voilà un des mots utilisés par mon amie pour désigner le genre de babioles inutiles qu'on achète dans des boutiques mais dont on n'a absolument pas besoin. Il faut dire que nous, nous utilisons un mot autrement moins chantant pour désigner la même chose....


dimanche 20 juin 2010

De retour de voyage!

Me voilà de retour après trois jours de voyage scolaire avec deux classes de 5e.
Séjour plutôt sportif car très chargé, mais vraiment très agréable, malgré la pluie jeudi.
Au programme de ces trois jours
  • Le Parc Mini-Châteaux à Amboise
  • La demeure de Léonard de Vinci au Clos Lucé
  • Le chateau de Blois et son spectacle son et lumière
  • La visite de la ville en calèche,
  • La visite de la maison de la magie et son spectacle de prestidigitateurs
  • Le chateau de Chambord
  • La visite d'une chocolaterie réputée à Bracieux


Mes coups de coeur :
Le spectacle son et lumière : dans la cour du chateau de Blois, à la tombée de la nuit, avec des images projetées sur les façades et des voix illustres comme celles de Robert Hossein, Fabrice Luchini ou encore Pierre Arditi. Après avoir appris pendant la visite de l'après-midi que ce chateau en comptait en fait quatre (les quatre ailes ayant été construites par 4 rois différents, de Louis XII à François 1er), j'ai redécouvert la vie de François 1er, le départ de Jeanne d'Arc et sa fin tragique, l'assassinat du Duc de Guise, et la vie des poètes François Villon et Ronsard, qui composa là-bas la plupart des poèmes pour Cassandre.

La chocolaterie : aaaahhh la la, j'ai attendu cette visite comme LA récompense pour ce séjour intense! Tout d'abord on découvre comment Max Vauché, chocolatier de métier, est devenu chef d'une petite entreprise de production de chocolat sur l'île de Sao Tomé, au large du Togo. En effet, les producteurs de chocolat là-bas ne faisaient que le cueillir et ouvrir les cabosses pour vendre les fêves telles quelles aux chocolatiers qui eux, fixaient les prix. Ils vendaient donc pour une bouchée de pain et ne pouvaient pas vivre de cela. Max Vauché s'est engagé à acheter leur production, en investissant sur l'île : il a fourni aux habitants le matériel pour faire sêcher les fêves (ce sont les planteurs qui le font), les concasser, les broyer, ou les tasser (pour en extraire le beurre de cacao qui servira à la fabrication du chocolat blanc), et les faire fondre, pour arriver au résultat final, le chocolat à l'état liquide ou solide en grandes plaques. Ce métier est celui de couverturier. C'est ce produit-là, fini, que les chocolatiers achètent désormais en provenance de Sao Tomé, et qui fait que l'on peut nous, le consommer pour moins cher.
Arrive ensuite le temps de la dégustation : d'abord une mousse au chocolat maison avec le beurre de cacao à l'état brut (l'équivalent du chocolat 100% noir) mélangé à des blancs d'oeufs. Le miracle a eu lieu : plus un bruit dans la salle, à part celui des cuillères, pour nos 41 élèves, mes 4 collègues accompagnateurs et moi-même! Puis, tout en dégustant un fin carré de chaque sorte de chocolat, nous observons à travers une vitre les laboratoires où les chocolatiers, de véritables artistes, travaillent ce chocolat, qui coule en permanence sous nos yeux gourmands de machines appelées des tempéreuses, chargées de maintenir le chocolat à température idéale. 30° pour le noir, 28° pour le chocolat au lait, et 25° pour le blanc.

Enfin, un petit tour par la boutique a permis aux élèves (et à moi aussi, beaucoup) de se faire plaisir, de rapporter un petit cadeau de fête des pères, ou des petits sujets moulés pour les petits frères ou les petites soeurs.


Allez, pour le plaisir des yeux et l'excitation des papilles, voici une bien délicieuse demoiselle... à croquer! Réalisée pour un concours, ce mannequin tout en chocolat est plus vrai que nature!!!!   

mardi 15 juin 2010

Sex and the city II, de Mikeal Patrick King

Toujours aussi motivée par ma frénésie de cinéma depuis quelques jours, j'ai profité d'une soirée entre filles pour aller voir les quatre copines de New York!
J'avoue tout de même, qu'après avoir été sacrément déçue par le premier volet, je n'attendais pas grand-chose de celui-là, surtout quand j'ai su qu'il durait 2h30... Ca ne fait pas un peu beaucoup???
J'étais curieuse de voir ce que les scénaristes allaient pouvoir trouver pour combler ses deux heures trente.


L'histoire : Près de deux ans se sont écoulés depuis le mariage tant attendu de Big et Carrie. La chroniqueuse et ses copines se retrouvent au mariage de Stadford (le meilleur ami de Carrie) et d'Anthony (le meilleur ami de Charlotte). Les conversations vont bon train, notamment en ce qui concerne la vision de chacun sur le mariage. Le lendemain et les jours qui suivent, Carrie constate avec frayeur que Big et elle sont en train de devenir un couple de vieux qui ne sortent plus. A l'occasion de l'avant-première du film d'un jeune acteur lancé par Samantha, les quatre acolytes embarquent pour une semaine de détente au Moyen-Orient, à Abudabi.


Mon avis : Je ne sais pas si c'est mon humeur du moment, très girly, soirées entre filles et shopping, mais j'ai passé un très bon moment. Je n'ai même pas vu passer les deux heures!
Comment rattraper l'énorme déception du premier film? C'est très simple. Il suffit de recoller à ce qui fait le charme et la spécificité de la série. Les paroles crues, les scènes un peu (j'ai dit un peu, hein) osées, et surtout, les longues conversations des quatre amies. Le premier opus était bien trop fadasse et lisse pour que les fans de la série s'y retrouvent.
Premier bon point : le sarcasme. Le film est truffé de réflexions sur la vie de couple, sur le mariage, sur les enfants, sur les doutes de chacune, et on rit beaucoup.
Deuxième bon point : un dépaysement total. Le décor oriental est somptueux et voir Samantha se débattre avec les traditions locales qui imposent une tenue stricte recouvrant tout le corps est tordant.
Troisième bon point : les situations personnelles. Si le premier film était bien trop centré sur Carrie, celui-ci laisse place aux autres, face à des démélés personnels riches en rebondissements. Samantha et sa ménopause, Miranda et son nouveau patron, Charlotte engluée dans sa vie de maman au foyer... on lâche enfin un peu Carrie, et ça fait du bien. Un peu seulement, et là vient le bon point suivant.
Quatrième bon point : le retour d'Aydan! Oui, oui, l'ex petit ami de Carrie, celui qui a fait concurrence à Big, celui qui voulait se fiancer avec elle, le voilà au beau milieu du souk de la ville, comme un mirage en plein désert. Soupir d'extase dans la salle...

En définitive, un film qui ravira les fans, car l'atmosphère de la série est bien respectée, un film riche en rebondissements et en situations cocasses (même si un tantinet exagérées) et un bon moment à passer entre copines.
Là encore, il peut attendre la Fête du Cinéma, car, si c'est un bon moment, ce n'est pas un film indispensable non plus, sauf si vous êtes accro à la série.



Joséphine, Pénélope Bagieu

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, dans le même colis, il y avait aussi : Joséphine!


L'histoire : Joséphine a la trentaine, elle travaille dans un bureau entourée de plein de gens qui ne connaissent pas son nom. Elle vit seule avec son chat, elle fait des achats compulsifs et jongle entre sa soeur parfaite et sa gardienne envahissante.


Mon avis : Un bon moment de détente, là aussi, mais j'avoue avoir préféré la brune Pénélope à la blonde Joséphine.
Mais étant donné que je les ai lus à la suite l'un de l'autre, cela explique peut-être que je n'ai pas pris le temps de bien profiter de Joséphine.
Tout d'abord, tout est très coloré, et visuellement, j'ai été beaucoup plus attirée par ce volume-là que par le premier. Pourtant, j'ai moins aimé la disposition et la présentation de Joséphine : là, on a des vignettes, assez petites, pour certaines, qui ne facilitent pas trop la lecture de la myope que je suis.
Ensuite, si chez Pénélope, les situations sont criantes de vérité, j'ai trouvé certaines pages de Joséphine un peu tirées par les cheveux et un poil exagérées.
Enfin, j'ai moins ri qu'avec le premier. Probablement parce que je me suis moins reconnue dans la jeune femme. Il n'y a pas le côté incisif car les situations sont plus développées.

J'ai quand même passé un bon moment à lire ces deux livres, et je crois que Lancellau a réussi son coup : j'avais la Happy Face après ça!!!!

Ma vie est tout à fait fascinante, Pénélope Bagieu

Dans mon colis du swap Happy Face, Lancellau a glissé, entre autres, ceci :



L'histoire : Joséphine est une jeune illustratrice parisienne. Elle vit dans un petit appartement et nous fait part de ses tracas quotidiens, sa mère, son chéri qui ne l'écoute pas, sa folie du shopping, son manque d'organisation...


Mon avis : Je me suis régalée avec ce petit album, vraiment. Dans la journée où j'ai reçu ce colis, j'ai dévoré ce petit bouquin. Une vraie mine de bonne humeur! J'avoue m'être beaucoup reconnue dans le personnage de Joséphine, notamment dans sa réticence à faire du sport et sa folie des chaussures... huum, huum. Pénélope incarne parfaitement la jeune femme moderne et indépendante. Elle veut des responsabilités mais a du mal à se gérer elle-même. Elle est attendrissante, en fait.
De plus, les situations décrites sont justes, réalistes et à mourir de rire! Il n'y a vraiment aucune page sur laquelle j'aurais pu me dire que c'était exagéré.
L'humour est incisif, car Pénélope Bagieu va à l'essentiel. Chaque situation est croquée en quelques dessins et une ou deux formules percutantes.
Un très bon moment, donc!

lundi 14 juin 2010

L'amour, c'est mieux à deux, de Dominique Farrugia

Deuxième film du week-end dans un tout autre genre, une comédie romantique, L'amour, c'est mieux à deux.


L'histoire : Michel est un incorrigible romantique. Il rêve de LA rencontre parfaite, une rencontre totalement au hasard, mais qui serait tout de même une évidence. En somme, il rêve de rencontrer la femme de sa vie. Alors, quand son ami Vincent pense avoir trouvé une femme qui pourrait plaire à Michel, il organise une rencontre entre elle et lui, sans que Michel ne se doute de rien. C'est le coup de foudre entre Angèle et lui. Pourtant, lorsque Michel apprend que leur rencontre ne doit rien au hasard, il quitte la jeune femme et se brouille avec son ami.



Mon avis : J'avoue avoir souri à quelques moments, dans ce film, mais en somme, cela reste un film au scénario un peu lourdaud.
Un gars qui rêve de la femme de sa vie, d'une rencontre insolite, comme ce fut le cas pour ses parents et ses grands-parents, c'est tentant. Cependant, le personnage s'embourbe vite dans ses idéaux, et une rupture parce que "s'il n'y a pas de hasard, il n'y a pas d'amour possible", c'est peu crédible, et cela tourne au ridicule, lorsqu'on découvre que Michel a appelé sa chienne Angèle tellement il a du mal à oublier son ex-compagne.
Il y a quelques répliques très drôles, des moments loufoques et d'autres touchants. Le tout manque de rythme et traîne en longueur.

Quant au casting, il est plutôt judicieux, sans fausse note, à part peut-être Clovis Cornillac qui joue Michel, que j'ai trouvé aussi lourdaud que le scénario. Mais étant donné que j'ai toujours eu du mal avec cet acteur, je ne suis probablement pas objective.
Deux plutôt bonnes surprises en revanche du côté de Manu Payet et de Virginie Efira, qui s'en sortent bien.

En résumé, L'amour, c'est mieux à deux mérite les 3 euros 90 dépensés pour la place, mais pas plus.
Si vraiment vous êtes tentés, attendez la Fête du cinéma, cela sera largement suffisant.


Prochainement, un nouveau billet cinéma, avec Sex and the city 2, que je vais aller voir probablement ce soir.
Pourquoi ce soir, me direz-vous et cette frénésie de cinéma en ce moment?
Eh bien, d'une part, parce que la promotion de ma carte de fidélité dure jusqu'à demain seulement, et d'autre part, parce que ce soir, c'est encore un soir de match... Et qui dit soir de match dit sortie entre copines!
Il n'y a pas que la Coupe du Monde, dans la vie!

dimanche 13 juin 2010

La tête en friche, de Jean Becker

Ce week-end a été pour moi un week-end cinématographique. J'ai vu deux films complètement différents, et il est temps pour moi de vous en parler.

Vendredi soir, j'ai vu La tête en friche, de Jean Becker.



D'habitude, je n'aime pas aller voir un film adapté d'un livre avant d'avoir lu ledit livre, mais là, je me suis laissée tenter.

L'histoire : Germain Chazes a la cinquantaine, il vit dans un petit village et partage son temps entre le bistrot où il retrouve ses amis et la caravane dans laquelle il vit, près de la maison de sa mère. Tout le monde aime bien Germain, sa simplicité, mais on se moque souvent de lui et de son manque de savoir. Il ne sait quasiment pas lire. Mais un jour, alors qu'il se rend au square où il a ses habitudes, Germain va rencontrer Margueritte, une vieille dame très cultivée, avec qui il entame une conversation sur les pigeons qui les entourent. Germain et Margueritte vont se lier d'amitié et elle va lui faire découvrir les livres, en lui faisant la lecture à voix haute.


Mon avis : ce film est un véritable bijou qui m'a bouleversée. Quel amour des mots, de la langue française et de ses oeuvres!
Les dialogues sont savoureux, drôles ou touchants. On découvre un Germain qui manie les mots avec une poésie insoupçonnée, transcendé par les lectures de Margueritte. Exalté, il nous fait part de son incroyable capacité à capter l'atmosphère d'un roman et à tout revivre rien qu'en fermant les yeux. Parce qu'après tout, Germain, c'est un vrai poète, un diamant brut que personne n'a jamais façonné, à qui on n'a jamais appris la beauté de notre langue.
Le casting est parfait : Becker a trouvé un rôle sur mesure pour Depardieu, qui montre à quel point son jeu d'acteur est grand, et Gisèle Casadésus est bouleversante dans le rôle de Margueritte.  

Et enfin, quel plaisir de redécouvrir des extraits de La Promesse de l'aube, de La Peste ou de L'enfant de la haute mer... On plonge délicieusement avec Germain dans ces oeuvres sublimes, on se laisse bercer par la musique des mots, car lire c'est aussi écouter, vous dirait Margueritte. Je n'avais qu'une envie, en rentrant, c'est de reprendre l'oeuvre de Gary (qui est un de mes romans préférés) dans ma bibliothèque et de le feuilleter.
Cette satisfaction et ce bonheur ne peuvent pas être le fait d'une simple déformation professionnelle, c'est impossible. La passion de Margueritte pour les livres est contagieuse, qu'on soit déjà littéraire ou non.

Ce film est une merveille, qui parle d'un amour inconditionnel, celui des livres et de la lecture, mais aussi d'une rencontre improbable, qui va pourtant changer la vie des personnages. Je n'ai qu'une envie maintenant : me procurer le livre de Marie Sabine Roger et le dévorer!


vendredi 11 juin 2010

Swap Happy Face, c'est le grand jour!!!


Vous vous rappelez de cela?

Enfin, enfin, c'est le grand jour, le jour du grand déballage des colis!!!!
J'avoue, je n'ai pas attendu aujourd'hui pour ouvrir le mien, mais les photos ne devaient être en ligne sur les blogs des 25 participantes seulement dans la journée.

Je ne vous fais pas languir plus longtemps, c'est Lancellau du blog C comme chez L, qui m'a swappée, non, qui m'a gâtée! Vraiment gâtée, même!
Jugez plutôt :

Avant le déballage, le déchirement hystérique et impatient des petits papiers et les cris de surprise et de joie :



De jolies couleurs, des étiquettes rigolotes, et des rubans imprimés de mots doux "une belle journée", par exemple.


Voici maintenant le contenu de ce colis :



Beaucoup de lecture, et j'adore ça!
  • Un roman qui parle d'amour : l'incontournable Belle du Seigneur, d'Albert Cohen, que Lancellau adore, il me semble, et je l'en remercie, car c'est un grand classique que je ne connais pas et que je m'étais promis de lire un jour.
  • Des livres qui font rire : les deux volumes de Pénélope Bagieu Ma vie est tout à fait fascinante et Joséphine. Lus le jour même de la réception du colis! Puis Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewiw et Chouette, une ride, d'Agnès Abécassis, que je suis en train de lire.
  • Un objet en rapport avec le swap, qui fait rire ou soupirer d'aise : un carnet trop rigolo, avec une nénette en maillot sur un côté, et une inscription de l'autre "c'est dingue ce que je suis canon". Comment Lancellau peut-elle me connaître aussi bien? mdr!!



Beaucoup de gourmandises, également!

  • Du thé Mariages Frères, du joli nom de Mahé, à la pêche.
  • Un gel douche à la pêche de vigne, d'une marque que j'aime bien
  • Un joli petit bocal rempli de fraises tagada roses (ah, malheur, elles n'ont pas fait long feu, elles!!!)
  • Un ballotin de chocolats plus divins les uns que les autres. Un régal, une tuerie, un bonheur, quoi!

Un grand merci encore à Lancellau, tu es un amour, vraiment. Je cours sur son blog voir si tu as été autant gâtée que moi.

J'ai moi-même swappé MarieL, et la photo de son colis doit se trouver sur Les carabistouilles de MarieL.

Je vais aller jouer aussi les curieuses chez Stéphie sur Mille et une pages, et chez Stéphanie, sur Mots en bouche, pour aller cliquer frénétiquement sur les liens des participantes!
Merci les filles pour ce joli swap, ce fut un réel plaisir, et vous êtes des pros de l'organisation! Et comme dirait Stéphie, c'est une happy end pour une happy face!

jeudi 3 juin 2010

Le mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti

Ma copine Alwenn est une perle et son blog, Fabula Bovarya, un vrai bijou : il y a peu, elle m'a offert ce roman, en même temps qu'elle l'achetait pour elle.

Voici mon avis sur cette lecture.


 
L'histoire : Désirée est une jeune veuve, qui se rend tous les jours sur la tombe de son défunt mari. Benny entretient aussi fidèlement la tombe de ses parents, sa mère étant tout juste décédée. Tous deux se croisent presque quotidiennement. Ils se toisent, mais ne se parle pas. Jusqu'au jour où un sourire se dessine en même temps sur leurs lèvres. C'est le coup de foudre, ils ne se quittent plus. Seul hic : Benny est agriculteur, il a repris la ferme de ses parents. C'est un gars simple, mais sans réelle vie sociale. Désirée est bibliothécaire, citadine et curieuse de toutes les découvertes culturelles.



Mon avis : J'ai beaucoup aimé ce roman.
Tout d'abord, j'ai particulièrement apprécié l'alternance des points de vue. En effet, un chapitre est raconté par Désirée, et le suivant par Benny. Pour raconter les mêmes scènes. J'avoue avoir apprécié davantage les chapitres vus par Benny.
Ensuite, j'ai eu un vrai coup de coeur pour l'écriture de cet auteur. C'est élégant, et en même temps très terre à terre. Elle décrit à merveille les personnalités de ces personnages, si différents et pourtant tellement en phase. car ces deux-là s'attirent, c'est indéniable.
Enfin, j'ai plongé dans cette histoire de "choc des cultures" comme on regarde un épisode de L'amour est dans le pré. Oui, je sais, on a les références qu'on peut. Seulement, tout m'a fait penser à l'arrivée d'une inconnue dans le monde clos d'un agriculteur, dont la vie est ryhtmée par la traite des vaches... Les difficultés rencontrées par Désirée en arrivant à la ferme font sourire. Les efforts de Benny pour s'adapter à sa "Crevette" sont attendrissants. Et j'espère que ma comparaison ne dessert pas cet ouvrage, car ce n'est pas le but, bien au contraire.

Un petit bémol tout de même pour le personnage de Désirée, que j'ai trouvée un peu "précieuse" et bien trop exigeante dans ses décisions. Benny m'a plus touchée.

Quant à la fin du roman, je dois dire qu'elle m'a laissée perplexe. Peut-être parce que je la trouve un peu facile, et que ça ne colle pas avec tout ce qui a été dit avant. Même si j'ai été contente du sort réservé aux personnages, je ne les voyais pas céder si facilement.

En résumé, une lecture particulèrement agréable. A ne pas manquer!


Retrouvez d'autres avis sur :
Fabula Bovarya
Bric à Book
Mille et une pages

mardi 1 juin 2010

Aux malheurs des dames, Lalie Walker

Souvenez-vous : il y a quelques temps, je vous parlais d'un roman traîné en justice par une association qui demandait la suppression du livre et deux millions d'euros de dommages et intérêts.
L'histoire du roman se situant dans un célèbre quartier commerçant de Paris, de nos jours, au Marché Saint-Pierre, quelques commerçants ont décrêté que sa parution leur portait préjudice et leur faisait de la mauvaise publicité.

Quelle ne fut pas ma surprise quand ma copine Gio, sur Notes de chevet, m'a appris cette histoire! Porter plainte contre une fiction!!!!
Elle a donc eu la bonne idée d'organiser une grande lecture commune de ce roman, simplement pour tenter de faire quelque chose, à la hauteurs de nos modestes moyens de blogueurs : la lecture.
Je m'étais aussitôt inscrite, et aujourd'hui doivent paraître les billets de tous les participants.



L'histoire : Dans un magasin illustre du Marché Saint-Pierre, de bien étranges évènements se produisent : des employées disparaissent, des poupées vaudou sont retrouvées clouées aux murs et une suspecte odeur de brûlé envahit ponctuellement l'espace. La police piétine, n'a aucune piste. Rebecca Levasseur, employée intérimaire, décide de mener sa propre enquête. La jeune femme reprend tout depuis le début et essaie de faire avancer les choses.


Mon avis : Bon, il faut bien que je l'admette, j'ai été extrêmement déçue. Et pour différentes raisons.
D'abord, l'écriture de l'auteur. Je me suis heurtée à des tournures de phrases étranges, une écriture peu fluide, avec des points là où une phrase aurait dû continuer. Par exemple : "Violette sanglotait. Bien qu'elle n'en puisse plus de pleurer." J'ai eu du mal avec cette syntaxe, cette volonté de faire des phrases courtes (ce que j'apprécie, normalement), mais là, c'était bien trop récurrent. Peut-être est-ce une déformation professionnelle, car moi qui rabâche à mes élèves de ne pas commencer une phrase par "parce que...", cela m'a fait exactement le même effet ici.
Un autre élément m'a gênée : l'auteur appelle très souvent les personnages, masculins comme féminins, par leur nom de famille, et je trouve cela très "agressif", pas du tout en accord avec une écriture féminine. Alors oui, désigner par son patronyme un détective, un commissaire, ou un personnage policier emblématique, à la condition que ce soit un homme, cela a son intérêt et cela passe tout de suite mieux. Simplement ici, c'était systématique, et encore une fois, comme avec la syntaxe, j'ai trouvé cela répétitif.

En ce qui concerne l'histoire, je dirai que dans la première moitié du roman, l'intrigue avance tellement lentement que j'ai vraiment peiné à poursuivre, et que je me suis ennuyée. On n'apprend rien, ce n'est que réflexions, suppositions et discussions entre les personnages pour savoir ce qui aurait éventuellement pu se passer. L'auteur se perd dans des digressions qui n'ont rien à voir avec l'intrigue : la recherche effrénée d'un nouveau psy pour Léon Witz, la présentation détaillée des joueurs de poker avec lesquels Jérôme Michel joue...

Et enfin, je ne me suis attachée à absolument aucun des personnages, le pire étant le personnage de Thomas Klein, dont la fin m'a fait bien rire!!! J'ai trouvé Rebecca particulièrement agaçante. Les liens entre les personnages ne sont pas fouillés et, même si la psychologie des personnages l'est un peu plus, je n'ai vraiment pas accroché.

Je vais quand même terminer ce billet par un point positif, car j'ai bien aimé plonger au coeur d'un quartier et le découvrir, surtout un quartier aussi populaire que Montmartre et sa butte.

En résumé, une lecture décevante, mais que j'ai quand même tenu à finir.

J'espère que les copines auront davantage apprécié. Retrouvez des billets sur :

Et découvrez sur leurs blogs d'autres liens pour avoir d'autres avis!