vendredi 19 février 2010

Blog en vacances

Un petit mot pour vous dire que j'ai été totalement débordée ces derniers temps, au point de ne pas vous écrire un nouveau billet depuis bien longtemps.
Ce soir, je suis en vacances, je redescends "au pays", ça va me faire du bien.
Je ne sais pas vraiment si j'aurai le temps d'alimenter ce blog d'ici mon retour, j'espère bien, car j'ai pris de quoi faire un peu de scrap' et de la lecture, donc il n'y a aucune raison pour que je ne vous en parle pas.

Dans ma valise, j'ai glissé :
  • Robe de marié, Pierre Lemaître
  • Un pas de plus, Marie Desplechin
Mes objectifs pour ces vacances :
  1. Me reposer
  2. Fêter les 30 ans de ma meilleure amie, et les un an de Ronan, le petit garçon de mon meilleur ami
  3. Lire
  4. Voir tous les gens que j'aime et qui sont loin de moi le reste du temps
  5. Me promener au grand air, sous le soleil j'espère
  6. Faire une virée shopping à la grande ville avec ma copine Lolli.
A faire dans n'importe quel ordre, du moment que c'est fait!

Je prendrai tout de même le temps de vous faire un article sur la représentation des Fourberies de Scapin vue mardi avec ma classe de seconde, car c'était une réussite.
Vous aurez aussi certainement un billet ciné, car j'ai prévu d'y aller avec mes parents un soir.
Et pourquoi pas un ou deux billets cuisine, car quand je ne suis pas en vacances, je trouve le temps de cuisiner, alors quand je le suis, je devrais y arriver!

Il ne me reste qu'à vous souhaiter également de bonnes vacances si c'est votre tour, et une bonne reprise pour ceux qui ont eu déjà la chance de se poser quinze jours.

mercredi 10 février 2010

Petits sablés d'Alsace au chocolat

Hier après-midi, je me suis fait plaisir. J'ai testé une nouvelle recette. D'abord, je tiens encore une fois
 remercier ma copine Dan, qui m'a offert ce livre, et les emporte-pièces qui m'ont permis de confectionner les sablés en question!

Car après-tout, on a un temps de Noël, non?


Première étape : faites fondre doucement 50g de beurre et ajoutez 150g de sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et mousse légèrement. Ajoutez ensuite une cuillère à soupe rase de cacao en poudre, et environ 50g de chocolat de cuisson (dans la recette, ils disent de l'incorporer rapé, mais en petits carrés, ça fonctionne aussi). Voici ce que vous obtenez : une sorte de pâte à la texture granuleuse.

A cette mixture, ajoutez un oeuf, et veillez à ce que le mélange soit lisse et souple.

Deuxième étape : à ce mélange, incorporez 220g de farine (mélangée avec la moitié d'une cuillère à café de levure), en plusieurs fois, en mouillant de temps en temps avec quelques cuillères de lait. Vous devez obtenir une pâte comme celle-ci.


Troisième étape : abaissez la pâte à hauteur de 7mm environ, prélevez des morceaux de pâte à l'emporte-pièce, disposez-les sur une tôle beurrée et farinée, et badigeonnez-les de lait.  Enfournez 15 à 20 minutes à 180/200°.

Et voilà le résultat!


Ce sont mes collègues vendredi qui vont être contents!


C'est encore l'hiver!


Voici le paysage encore tout hivernal que l'on voyait de ma fenêtre cet après-midi vers 15h. Alors, vu comme cela, c'est beau, c'est vrai, mais si l'on considère que depuis la semaine avant les vacances de Noël, ici, on n'a pas eu une semaine sans neige, alors moi je dis : ASSEZ!!!!
Vers quels cieux plus cléments le soleil s'est-il enfui? Ou se cache-t-il? Quand viendra-t-il nous réchauffer le corps et éclairer nos coeurs de ses rayons puissants?
Je ne pense pas être la seule dans ce cas, mais moi j'ai besoin de soleil et de lumière, et cela devient urgent pour le moral que la chaleur revienne, quelques degrés de plus seraient suffisants.
Mais voilà, la météo, capricieuse et lunatique, nous prédit encore cinq jours de froid piquant. Alors patience...

mardi 9 février 2010

L'Or Bleu, Danielle Martinigol

Second billet sur une oeuvre de Danielle Martinigol, étant donné que je poursuis ma lecture de ses oeuvres. Voici L'Or bleu.



L'histoire : Bruce vit sur Lagrange 4, un satellite en orbite autour de Saturne. Depuis le temps qu'il le demande, son père a enfin accepté de lui accorder les vacances tant attendues : sa première visite sur Terre, une planête qui le fascine. Avant de partir, son père lui confie un dossier à remettre à Kos, chez qui il va loger sur Terre. Bruce débarque donc à Atlanpolis, une ville batie en pleine Méditerranée, dans cette cuvette où dans des temps reculés, on trouvait de l'eau... De l'eau! La Terre porte désormais bien son nom... car toutes les nappes phréatiques ont été asséchées et les mers et océans ont pratiquement tous disparu. Pourtant, dans Atlanpolis, Bruce peut contempler des jardins luxuriants, et il constate qu'on respire mieux qu'ailleurs, l'air est moins sec. Il s'interroge mais n'ose rien dire. Quand Kos lui intime l'ordre de faire ses bagages pour mettre le cap sur Paris, Bruce comprend que le dossier que lui a remis son père et le travail de Kos ont un rapport avec les recherches effectuées sur l'eau. Arrivé à Paris, les ennuis commencent pour Bruce : Vivien, l'étudiant que Kos devait rencontrer est agressé, Kos est enlevé... Vivien et lui trouvent refuge à la Villa Blanche, propriété de la mère de Bruce. Ils sont accompagnés de Roxane, étudiante en astronomie et de sa soeur Bérénice, actrice... recherchées elles aussi. Les quatre compagnons vont tenter de percer le mystère des informations contenues dans le dossier que Bruce a remis à Kos.


Mon avis : J'ai moins accroché à cette histoire qu'à celle des Oubliés de Vulcain. D'abord parce que l'histoire est plus longue à se mettre en place. Dans les premiers chapitres, on voyage entre Atlanpolis et Paris, à la rencontre de Bruce d'abord, puis de Roxane et Bérénice, qui vont permettre de faire le lien entre tous les personnages de cette histoire. Ensuite, parce qu'avant que les protagonistes n'arrivent à la Villa Blanche, je ne suis pas arrivée à rentrer dans l'histoire, ou à m'attacher à l'un ou l'autre des personnages qui aurait pu me donner envie de le suivre. De plus, je trouve qu'il peut être complexe, pour de faibles lecteurs, de comprendre toutes les informations de type historique et politique, qui expliquent le fonctionnement des Fédérations qui régissent la Terre et comment on en est arrivé à cette disparition progressive de l'eau.
Mais si on arrive sans encombre jusqu'au chapitre qui s'ouvre sur la découverte de la Villa Blanche, alors on pourra lire la fin d'une traite. En effet, là s'instaure la tension qui ne quittera pas le reste de l'ouvrage. On va de rebondissements en rebondissements, de découverte en découverte, et la psychologie des personnages y est beaucoup plus développée. Leurs relations, aussi, et ça, ça devrait convenir à mes jeunes lecteurs!
La fin du roman est aussi vraiment digne d'intérêt, l'attention est centrée sur Bruce, et tous les espoirs des autres reposent sur sa réussite. Mais je pense qu'il restera quand même un petit élément qui pourrait décevoir mes lecteurs de 5è. Je n'en dis pas plus, pour ne pas tout vous dévoiler.

En définitive, ce fut un agréable moment de lecture, malgré les quelques longueurs du début. Encore une fois, on retrouve une dimension écologique dans ce roman, qui n'est pas pour me déplaire. Imaginer ce que serait la Terre sans eau est un moyen radical pour prendre conscience que cet élément est précieux et qu'il faut le préserver. Je pense que ce roman a tous les ingrédients pour plaire à des collégiens, l'écriture est précise, sûre, l'histoire est captivante et judicieuse, les personnages ont des caractères bien trempés, et la solution qui va permettre à Bruce de faire basculer les évènements est originale et plaisante.

Je proposerai donc ce roman aux plus téméraires de ma classe, à ceux qui auront terminé le plus vite Les Oubliés de Vulcain.

Prochaine lecture de cette auteure pour moi : le premier tome des Abymes d'Autremer.

samedi 6 février 2010

Une parfaite journée parfaite, Martin Page

"Quand j'imagine la Terre avec mon télescope intérieur [...] chaque rire, pleur et cri de douleur, chaque pensée, rêve et sentiment est un atome de ce monde en expansion. Autant dire que c'est un sacré bazar, essayez d'imaginer une mappemonde avec ça."
"Les sentiments sont des insectes. Ils ont six pattes, des ailes, je les collectionne. [...] Ils courent, ils volent, bruissent dans tout l'étage, s'échappent des ruches que sont les êtres humains, trottinent sur leurs corps, sortent des manches de leurs chemises, de leurs oreilles, de leurs lèvres au détour d'un sourire. Voilà, je suis le pickpocket de l'âme, je fouille le coeur des hommes. Ils ne s'en apercevront pas."



 
L'histoire : On plonge avec le narrateur dans une journée de sa vie, une journée type, une journée ordinaire, du petit déjeuner au coucher en passant par la case travail. Et puisqu'il nous invite avec lui, autant nous livrer ses pensées. Ses actes manqués, surtout. Voilà quelqu'un qui, à longueur de journée, envisage toutes les manières possibles de mettre fin à ses jours. Tellement évident et pourtant pas facile.

Mon avis : je peux d'ores et déjà considérer Martin Page  comme "l'écrivain contemporain qui m'émeut le plus" en ce moment. J'ai adoré. J'ai retrouvé avec bonheur l'univers de Peut-être une histoire d'amour et je ne regrette absolument pas d'avoir retenté une lecture de cet auteur. J'aime l'insolite des propos, le décalage entre un narrateur bourré de névroses et la réalité qu'il pense hostile. J'aime le personnage créé : un modeste employé de bureau qui passe ses vacances dans un ascenseur, paye des gens pour jouer le rôle de sa famille et porte des lunettes alors qu'il a une très bonne vue pour ne pas voir clairement ce qui se passe autour de lui. Encore une manière d'échapper à sa vie.
Martin Page ou l'art d'évoquer le plus grave en restant léger. Et émouvant aussi. Certaines phrases m'ont bouleversée par leur sincérité et l'écho qu'elles ont trouvé en moi. Martin Page touche du bout des doigts aux rapports humains, empétrés dans notre société de consommation qui les altère, mais il effleure avec finesse et poésie.
Mais avant tout, c'est un roman drôle. Oui, drôle. Quand je vous disais que ce n'était pas si facile de tirer un trait sur la vie? Le narrateur imagine tout, mais ne réussit rien. J'aime penser que ces tentatives ratées sont pour lui autant de raisons inavouées de poursuivre son existence en marge de la société.
Plus j'avançais dans la lecture, plus je tombais sous le charme.
Sensibilité, humour, émotion : que demander de plus? Martin Page ne serait-il pas l'auteur parfait de cette journée parfaite?

lundi 1 février 2010

Huis clos en Toscane, de Diana Lama

Le billet de ce soir est un billet lecture. Merci à Stéphie, du blog Mille et une pages, d'avoir fait de ce roman un livre voyageur, et merci à Gio, de l'avoir aussi vite lu pour que j'en profite.


L'histoire : Huis clos en Toscane, ou comment un week-end entre filles tourne au cauchemar. Sept amies d'école, Piera, Déda, Giovanna, Amanda, Lucia, Tatti et Maria Luisa ont décidé de se retrouver un week-end entier rien que toutes les sept, histoire de remonter le temps et de prendre un peu l'air face au tourbillon de leur vie de femmes, une envie de jeunesse pour celles dont la trentaine s'efface.
Ajoutez à cela le piquant d'un séjour dans une villa isolée, et l'idée saugrenue de laisser derrière elles téléphones portables, ordinateurs ou tout autre objet susceptible de les ramener à la réalité, et vous obtenez le début de l'enfer.
Premier hic, l'organisatrice de ce week-end entre filles, Piera, n'arrive jamais. Puis, trois des filles disparaissent à leur tour.
Que se passe-t-il donc dans cette villa déserte, quel secret lié à leur passé cache cet endroit? Car oui, les filles sont déjà venues ici. Si certaines ont tout oublié de leur premier séjour, il est clair que d'autres, au moins une, s'en souvient.
Mon avis : un très bon moment passé en compagnie des sept copines!
Le premier atout de ce thriller, est, sans conteste, sa structure narrative. L'auteur alterne les points de vue, et les deux jours de retrouvailles sont vus à chaque fois par une protagoniste différente. Ce qui fait que le lecteur apprend à les connaître, s'intéresse à la vie de chacune, et essaie de percer, à travers les lignes, laquelle des six restantes peut être la coupable.
Un bon point aussi, pour avoir laissé la parole à la coupable, de manière détournée, grâce à l'emploi du "tu" qui a le mérite de ne nommer personne, et qui laisse le lecteur se débrouiller tout seul pour déméler cet imbroglio de retours vers le passé.
Peu à peu, les pièces du puzzle se mettent en place, le rythme est soutenu, on tourne les pages sans même s'en rendre compte (l'avantage de ne réserver que quelques pages à l'une des filles avant de passer à l'autre), et la curiosité nous pousse toujours plus avant.
Enfin, je dirai que Diana Lama réussit parfaitement son "huis-clos" : l'atmosphère est pesante, les filles pourtant contentes de se retrouver, tournent en rond dans cette grande, trop grande, villa... Tout n'est que portes mal fermées, fenêtres entre-ouvertes, rideaux qui se soulèvent (ou est-ce quelqu'un qui les tire?), et la tension des personnages est palpable. Toutes finissent par n'avoir qu'une envie, fuir. Mais sans aucun moyen de communication, comment faire? Cette condamnation à devoir rester jusqu'au bout ne fait qu'accroître cette ambiance oppressante. Et le mystère qui plâne autour du passé commun des filles et de cette villa apporte la touche finale à ce huis-clos angoissant.
Je ne dirai rien de plus, simplement évoquer un final haletant et riche en rebondissements qui a fini de me convaincre.
Toutefois, je n'ai pas totalement réussi à "rentrer" dans cette histoire. Par certains côtés, son manque de réalisme nuit à l'ensemble. Une des filles n'est pas arrivée, qui s'inquiète? L'insouciance des protagonistes face aux disparitions de leurs amies est parfois risible tant elle n'est pas crédible.
De même, le caractère futile et superficiel de certaines d'entre elles affaiblit la dimension dramatique si bien construite tout au long de l'oeuvre.
En conclusion, Huis-clos en Toscane m'a fait passer d'agréables moments, il se lit facilement, et tient le lecteur en haleine jusqu'au bout.
Je vous propose de voir d'autres avis sur ce livre :

  • Stéphie, sur Mille et une pages, semble avoir le même avis que mo
  • Gio, sur Notes de chevet, a été un peu déçue par cette lecture
  • Pimprenelle, sur Carnets de lecture, (blog que je ne connais que depuis peu, grâce à mes deux copines nommées plus haut) a apprécié aussi cette lecture.

Je laisse maintenant ce livre reprendre sa route, vers Solène, je crois. Bon vent au livre voyageur!