"Je croyais ne plus réussir à zapper sur une autre chaîne que TF1. Je pensais que PPDA me serait apparu plus chevelu qu'un hippie, Cauet, l'homme le plus délicat et le plus classe du PAF, les émissions de la nuit consacrées à la chasse ou à la pêche, plus passionnantes qu'un roman de Houellebecq"
On continue sur notre lancée, après le divan du psy, voyons où va nous mener cette sixième nouvelle du dimanche.
Semaine 6 : Chambre 602
L'histoire : Un homme est couché sur le lit d'une chambre d'hôtel... Il a baissé la lumière, il attend une femme... pour une expérience de trois minutes à peine. Les deux individus vont en fait échanger leurs cerveaux pour vingt-quatre heures. L'homme travaille à une étude sur le comportement des ménagères de moins de 50 ans.
Le lendemain, au moment du rendez-vous qui doit rendre à chacun ses pensées, sa personnalité et ses décisions, l'homme préfère s'enfuir en courant.
Mon avis : Ah ah, mais est-ce possible? Un homme qui préfère garder le cerveau d'une femme? Mon égo féminin a gonflé d'un coup... pas pour longtemps...
L'homme pensait tomber sur le vieux cliché de la ménagère occupée à cuisiner, repasser, ranger, faire le ménage, devant les sacro-saintes émissions de TF1; au lieu de cela, il a reçu le cerveau d'une amoureuse de culture, qui jongle entre Arte, et Historia.
Seulement voilà, tout ça n'est qu'une malencontreuse erreur, une chance sur des tonnes de millions pour que cela arrive.
Bon, passé ce petit moment de misogynie ironique, le rythme de la nouvelle s'accélère. Notre homme va-t-il pouvoir retrouver son vrai cerveau? Qu'on se rassure, les messieurs en prennent pour leur grade aussi, si l'on considère le suicide de la jeune femme de l'hôtel comme un acte de courage ultime, de la part d'une femme désespérée à l'idée de garder à jamais un cerveau d'homme.
J'aime cet humour grinçant, qui continue jusqu'à la fin de la nouvelle.
J'aime les rebondissements sans aucune faute note tout au long de l'histoire. Si, dans les autres nouvelles, j'avais trouvé que les auteurs partaient quand même tous un peu dans leur propre délire, oubliant quelques fois la trame de leur cadavre exquis, ici, il n'en est rien, tout s'accorde parfaitement.
J'aime aussi la punition réservée à l'homme, sorte de destin final qui met tout le monde d'accord, hommes et femmes confondus.
Prochain rendez-vous : Saint Valentin n'est pas un saint comme les autres.
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