"C'est la descente aux Enfers de deux flics américains.
C'est une tragédie moderne, noire, sans concession.
C'est une histoire d'hommes, de fraternité et de trahison.
C'est un voyage fulgurant et éprouvant dans les rues de Chicago.
C'est du théâtre brut de chair et de sang comme j'aime, qui va au cœur de l'être humain, de sa complexité, de sa beauté et de sa noirceur.
C'est un langage percutant, mélange d'actions, de narrations et de flashbacks qui nous entraîne loin des clichés et du mélodrame, nous plongeant dans la tête de deux amis, collègues de boulot, unis à tout jamais."
Note du metteur en scène Benoit Lavigne
C'est une tragédie moderne, noire, sans concession.
C'est une histoire d'hommes, de fraternité et de trahison.
C'est un voyage fulgurant et éprouvant dans les rues de Chicago.
C'est du théâtre brut de chair et de sang comme j'aime, qui va au cœur de l'être humain, de sa complexité, de sa beauté et de sa noirceur.
C'est un langage percutant, mélange d'actions, de narrations et de flashbacks qui nous entraîne loin des clichés et du mélodrame, nous plongeant dans la tête de deux amis, collègues de boulot, unis à tout jamais."
Note du metteur en scène Benoit Lavigne
L'histoire : Denny et Joey sont flics et amis d'enfance. Denny est marié et père de famille, tandis que Joey, célibataire, se laisse sombrer dans l'alcool. Lors d'un repas chez lui, Denny présente Rhonda à Joey, une brave fille, qui se prostitue dans le quartier où ils patrouillent. Mais en fait, c'est Denny qui s'attache à Rhonda, au point de tromper sa femme avec elle. Seulement le mac de Rhonda n'est pas enchanté de voir Denny se mêler de ses affaires. Un soir, l'avertissement tombe : un coup de feu est tiré d'une fenêtre dans la maison de Denny, blessant grièvement son fils de deux ans. Denny va tout faire pour retrouver le coupable et se venger.
Mon avis : Une mise en scène minimaliste permet de mettre en lumière les deux acteurs et le texte qu'ils interprètent.
Deux chaises, quelques lumières et deux panneaux verticaux en fond de scène constituent le décor de cette pièce.
Dès le départ, Denny, joué par Olivier Marchal, livre le récit d'un évènement clé de l'histoire. Puis tout se met en place grâce à des dialogues instantanés entre les deux protagonistes, et par des retours en arrière, narrés par l'un ou l'autre. Une manière déconcertante de mettre en scène l'action, pourtant très présente, de cette pièce.
Ensuite, tout s'enchaîne, on est pris par l'histoire, par les nombreux rebondissements qui mènent à la fin tragique et par la forte présence scénique des deux acteurs.
Ils sont seuls en scène et pourtant, on nous peint une galerie de personnages qui s'imposent autant que s'ils étaient présents. Le texte fait en sorte que nous connaissions et partagions le quotidien de la femme et des enfants de Denny.
Peu à peu, on assiste à la lente descente aux enfers de Denny, qui ne pensera plus qu'à venger sa famille, bravant les ordres, commettant bavure après bavure. Pendant ce temps, Joey sera l'ami fidèle et le réconfort de la femme de Denny et des enfants, de qui il prendra soin. Alors, l'inversion des rôles est inévitable : quand Denny dérape, c'est Joey qui devient l'élément stable du duo.
Une montée en puissance assez prenante, qui tient en haleine jusqu'au bout.
De plus, comme tout ne tient par le texte, la performance des acteurs est à souligner, car eux font un travail impressionnant dans la nuance des émotions. Mode midinette ON : la voix et la présence de Bruno Wolkowitch font toujours autant d'effet sur moi qu'au temps des grandes sagas de l'été à la télé... Mode midinette OFF.
J'ai vraiment passé un excellent moment pendant deux heures.
Mais qu'en est-il de l'avis des cinquante élèves de seconde qui ont vu la pièce en même temps que moi?
Forcément, étant donné que l'action débute, dès les lumières éteintes, par le récit de Denny, ceux qui n'étaient pas attentifs tout de suite ont loupé un élément clé de la pièce. Ils ont apprécié les évènements de cette pièce, mais regretté l'absence de "mouvement", de vivacité et "d'action" véritable, que ce "polar théâtral" présenté comme tel par la jaquette du théâtre annonçait. Ils ont aussi évoqué le fait qu'il leur a été difficile de rester pendant les deux heures à cent pour cent concentrés avec seulement deux personnages. La discussion qui a suivi la représentation a été plutôt intéressante et productive. Personne n'est resté indifférent, en tous cas.
De mon côté, l'objectif est rempli : j'ai emmené mes classes au théâtre, ils se sont confrontés à quelque chose de nouveau, ils ont pu expliquer ce qui leur avait plu ou pas, et ce que nous avons vu va pouvoir nous servir d'appui pour l'étude du théâtre classique du XVIIe siècle.
Deux chaises, quelques lumières et deux panneaux verticaux en fond de scène constituent le décor de cette pièce.
Dès le départ, Denny, joué par Olivier Marchal, livre le récit d'un évènement clé de l'histoire. Puis tout se met en place grâce à des dialogues instantanés entre les deux protagonistes, et par des retours en arrière, narrés par l'un ou l'autre. Une manière déconcertante de mettre en scène l'action, pourtant très présente, de cette pièce.
Ensuite, tout s'enchaîne, on est pris par l'histoire, par les nombreux rebondissements qui mènent à la fin tragique et par la forte présence scénique des deux acteurs.
Ils sont seuls en scène et pourtant, on nous peint une galerie de personnages qui s'imposent autant que s'ils étaient présents. Le texte fait en sorte que nous connaissions et partagions le quotidien de la femme et des enfants de Denny.
Peu à peu, on assiste à la lente descente aux enfers de Denny, qui ne pensera plus qu'à venger sa famille, bravant les ordres, commettant bavure après bavure. Pendant ce temps, Joey sera l'ami fidèle et le réconfort de la femme de Denny et des enfants, de qui il prendra soin. Alors, l'inversion des rôles est inévitable : quand Denny dérape, c'est Joey qui devient l'élément stable du duo.
Une montée en puissance assez prenante, qui tient en haleine jusqu'au bout.
De plus, comme tout ne tient par le texte, la performance des acteurs est à souligner, car eux font un travail impressionnant dans la nuance des émotions. Mode midinette ON : la voix et la présence de Bruno Wolkowitch font toujours autant d'effet sur moi qu'au temps des grandes sagas de l'été à la télé... Mode midinette OFF.
J'ai vraiment passé un excellent moment pendant deux heures.
Mais qu'en est-il de l'avis des cinquante élèves de seconde qui ont vu la pièce en même temps que moi?
Forcément, étant donné que l'action débute, dès les lumières éteintes, par le récit de Denny, ceux qui n'étaient pas attentifs tout de suite ont loupé un élément clé de la pièce. Ils ont apprécié les évènements de cette pièce, mais regretté l'absence de "mouvement", de vivacité et "d'action" véritable, que ce "polar théâtral" présenté comme tel par la jaquette du théâtre annonçait. Ils ont aussi évoqué le fait qu'il leur a été difficile de rester pendant les deux heures à cent pour cent concentrés avec seulement deux personnages. La discussion qui a suivi la représentation a été plutôt intéressante et productive. Personne n'est resté indifférent, en tous cas.
De mon côté, l'objectif est rempli : j'ai emmené mes classes au théâtre, ils se sont confrontés à quelque chose de nouveau, ils ont pu expliquer ce qui leur avait plu ou pas, et ce que nous avons vu va pouvoir nous servir d'appui pour l'étude du théâtre classique du XVIIe siècle.
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