vendredi 18 mai 2012

Tout doit disparaître, Mikael Ollivier

L'histoire : Hugo a des parents profs de français qui ont décidé de tenter l'expérience de l'enseignement à l'étranger. Les voilà parachutés sur l'île de Mayotte, où la chaleur accablante et les petites bestioles sont leurs premiers soucis mais pas les derniers. Ici, tout est différent, le climat, la culture, la façon de vivre... Hugo a du mal à s'y faire et porte un regard curieux sur les gens de l'île et amusé sur les expat', comme on dit. Hugo va vivre quatre ans, ses années d'adolescence, loin de ses racines du Nord de la France. Il va tout découvrir, jusqu'à l'amour qui va lui valoir un retour prématuré en France. 
Le choc du retour en France pour Hugo va s'avérer encore plus difficile que son adaptation à Mayotte. Il ne supporte plus rien, et surtout pas la folie de surconsommation des français. Très vite, Hugo se rebelle et part en guerre contre toute cette frénésie d'achats, ces pubs qui envahissent son environnement, bientôt contre toute sa famille et leurs habitudes.





Mon avis : ce roman m'a été offert par une personne qui a eu un vrai coup de cœur pour ce bouquin. J'étais un peu sceptique au début, car toutes les œuvres de cet auteur que j'ai déjà lues ne m'ont pas toutes convaincue.
Je dois dire que j'ai moi aussi beaucoup aimé cette histoire. Surtout la première partie. 
J'ai aimé découvrir Mayotte en même temps qu'Hugo, ressentir ses émotions, m'amuser de sa complicité critique avec Françoise, française qui a fait sa vie à Mayotte. 
J'ai aimé voir ce personnage grandir, se poser des questions, sur les mahorais, sur ses parents, sur les différences culturelles... Ce roman ébauche pourtant à peine la réflexion sur la différence des cultures, mais touche du doigt ce qu'il y a de plus concret pour un adolescent qui se cherche. 
En revanche, j'ai un peu moins aimé la seconde partie du roman, lorsque Hugo rentre en France. Je n'ai pas bien saisi la révolte de l'adolescent, enfin, le degré grandissant de cette révolte, surtout, au point qu'Hugo se marginalise peu à peu. Je n'ai pas adhéré à cette partie car je ne l'ai pas trouvée très réaliste, en fait. J'ai compris l'intérêt du sujet, cette remise en question de notre société de consommation, de questionner le lecteur sur ses propres habitudes consuméristes, mais je l'ai trouvée exagérée.
Toutefois, ce roman est vraiment très bien écrit, très rythmé, et il se lit presque d'une traite. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman de littérature de jeunesse si bien fichu et intelligemment écrit. 


1 commentaire:

  1. J'ai bien aimé, comme toi :-) mais je suis moins objective, je suis assez fan de ce que M. Ollivier écrit pour la jeunesse...
    Bisous!

    RépondreSupprimer