Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps, je vous parlais de "Sous le gui", une nouvelle écrite par une copine de copine...
J'avais tellement aimé que je n'ai pas pu m'empêcher de récidiver avec son premier roman, sorti lundi, uniquement en format numérique.
L'histoire : Emilie est prof de Lettres, maman et séparée du papa de sa fille. Elle vit en coloc', passe des soirées particulièrement arrosées de cocktails avec ses copines et aide parfois Clara, sa coloc', à la librairie qu'elle gère. C'est là qu'Emilie va faire la connaissance de Samuel, le père d'un de ses anciens élèves.
Mon avis : Si vous lisez mon blog (même un peu), vous connaissez mon métier. Alors vous pensez bien qu'Emilie, hein, c'est l'héroïne à laquelle on peut facilement s'identifier. Les cours sur Phèdre, les cafés de la machine et les pannes de la photocopieuse, je vous assure, c'est du vécu...
Soyons honnête tout de même, c'est pas franchement le plus important dans ce roman. Ah bon? Miiiince...
Rencontrer un ancien parent d'élève, ça aussi, c'est du vécu. Mais un papa comme Samuel (il vient quand il veut à la prochaine réunion parents/profs qui aura lieu pour moi le... stop!), autant dire qu'on n'en croise pas souvent (quoique, il y a quinze jours, j'ai reçu un spécimen pas mal du tout... venu avec sa femme... et m**de... re-stop! OSEF!).
Samuel est grand, beau, gentil, les cheveux en bataille, un sourire et des yeux à tomber, et Emilie, face à lui, bafouille, bredouille, fait tomber des livres, bref, elle réagit comme n'importe quelle fille. Ben oui, ce qui est bien dans ce roman, c'est son réalisme et son modernisme.
Angela Morelli décrit des situations réalistes, des personnages crédibles, des femmes modernes, indépendantes, qui sont le reflet parfait de n'importe quelle bande de copines trentenaires du XXIe siècle.
Mais revenons à Samuel (ben quoi?) : son histoire avec Emilie débute timidement, on découvre ce personnage au passé douloureux, irrésistiblement attiré par la charmante prof de français (oui, nous sommes toutes charmantes, voilà, c'est dit). De son côté, la jeune femme dévoile ses craintes et sa rupture difficile, et j'ai apprécié cette progression simple et naturelle de leurs sentiments. A l'inverse des pseudos "romances" qui fleurissent partout en ce moment, dans lesquelles les protagonistes se sautent dessus dès la deuxième page, ces personnages-là prennent juste le temps qu'il faut pour passer aux choses sérieuses, rendant leur histoire encore plus émouvante. L'histoire d'amour est une vraie réussite, elle concentre un sacré paquet de moments qui font frémir d'envie (enfin, au moins en ce qui me concerne) réalisés tous en même temps : le beau gosse qui joue les garde-malades, le taxi qui vous attend, le premier baiser passionné, les suivants au cinéma, jusqu'à la première scène d'amour, totalement maîtrisée elle aussi. Je me suis laissée embarquer en un instant (j'aurais pu dire les yeux fermés, mais pour lire, c'est tout de suite moins facile, hein... ok, ça, c'était nul).
Angela Morelli réussit une double performance : nous faire vibrer, frémir, couiner à chaque rencontre entre Samuel et Emilie, et nous faire rire aux éclats toutes les deux pages. Respects. En effet, le rythme de l'action est soutenu, les rebondissements et les scènes drôlissimes se suivent mais ne se ressemblent pas, faisant de ce roman un véritable page-turner, qu'on n'a plus envie de lâcher. Faut dire que la romancière sait y faire et nous tient en haleine jusqu'au bout!
Enfin, ce roman, malgré sa légèreté, pose de vraies questions, sur la difficulté de faire des rencontres, de se reconstruire après une rupture, sur les aléas de la vie actuelle. Cela fait un bien fou de lire une histoire vraiment ancrée dans des "références" actuelles, de voir qu'être prof de Lettres n'empêche pas d'être accro à Facebook, de même qu'on peut prénommer sa fille comme l'héroïne d'un grand classique anglais, et jurer comme un charretier. C'est aussi un chouette moment d'amitié indéfectible et sacrément barrée, que ce livre-là... ça aussi, ça fait vraiment du bien.
Vous l'aurez compris, j'ai dévoré/adoré ce roman, que je conseille absolument à tous ceux qui possèdent une liseuse, une tablette, ou tout autre moyen de télécharger un livre au format numérique.
Pour en savoir plus sur Angela Morelli, c'est par là!
Je retente de poster, j'ai l'impression que mon message est passé à la trappe!
RépondreSupprimerJe comprends que tu te sois identifiée : une prof de lettres qui va sur FB, boit des cafés à la machine et fait étudier Phèdre, c'est tout nous!!! Jolie histoire, j'ai très envie d'avoir une liseuse, à cause de toi!
Raah, ma Lolli, voilà une dernière demande à faire au Papa Noël! Et si tu lui dis que c'est à cause de moi, il exaucera ton souhait, j'en suis sûre!
SupprimerBelles vacances à toi, bises à tes loulous!
Ouah, je vais larmoyer devant tous ces éloges ! (Et crois-moi, le mascara qui dégouline, c'est peu glamour sur moi qui n'ai rien de Julia Roberts. :-)) Merci infiniment, je suis très touchée de voir qu'Émilie et Samuel plaisent aux lecteurs.
RépondreSupprimerOh non, faut pas larmoyer, hein... C'est mérité, vraiment.
SupprimerEmilie et Samuel plaisent parce qu'ils sont vrais et simples, et que leur histoire est belle.
Bonne continuation avec, je l'espère, une sortie papier de ton roman.
Arff... pas (encore) de tablette... Il sortira en version papier, dis?
RépondreSupprimerBises!
Il sortira en version papier si les ventes numériques sont bonnes... j'ai bon espoir, donc!
SupprimerJ'ai beaucoup aimé aussi! Bon, j'avoue ne pas être très objective mais quand même! J'ai ri et j'ai eu le sourire fendu jusqu'aux oreilles!
RépondreSupprimerTout pareil, j'ai ri toute seule dans mon lit, et je me suis endormie très zen à chaque fois!
SupprimerEst-ce qu'il va bientôt sortir en livre ?
RépondreSupprimerLa version papier sortira si les ventes numériques sont bonnes. On espère!
SupprimerVotre enthousiasme finit par intriguer fortement! Je me garde l'idée pour le prochain coup de cafard..
RépondreSupprimerCe bouquin est parfait pour les coups de cafard, ça tombe bien!
SupprimerJe l'ai englouti dans la journée du 25 ! :D
RépondreSupprimerTu m'étonnes! Et un Samuel en guise de cadeau de Noël, ça ne se refuse pas!
SupprimerComment ne pas succomber à Samuel... (soupirs enamourés...)
RépondreSupprimerMais oui, hein, comment??
SupprimerMoi j'en ai bien un sous la main à qui j'ai fait des bisous toute la journée, mais bon, il a cinq mois, c'est pas pareil!!! lol!!