vendredi 25 février 2011

Tsubame, Le poids des secrets, Aki Shimazaki

Aujourd'hui, une lecture commune avec Kikine, du blog Pause lecture. Nous sommes toutes les deux plongées au coeur de la saga du Poids des secrets, et nous vous proposons donc une lecture commune du tome 3 : 


L'histoire : la narratrice de ce tome est Mariko, la mère de Yukio, qui était le narrateur du second volet. Mais peut-être devrions-nous l'appeler par son vrai prénom, Yonhi? ? Car ce personnage cache un lourd secret, celui de sa véritable nationalité. Nous apprenons donc qu'avant d'être japonaise, elle était coréenne. Comment a-t-elle pu changer de nationalité? Pourquoi? 

Mon avis : comment est-ce possible? Plus j'avance dans la lecture de cette série, plus je l'adore. Je n'en suis qu'au troisième, et j'ai été encore plus émue que pour les deux premiers. Serai-je encore capable de rédiger un billet quand j'aurai lu le dernier? 
Ce troisième tome lève le voile sur le passé et la naissance d'un personnage assez mystérieux car très peu évoqué dans les premiers livres. Nous suivons le personnage à travers son enfance, dans la première partie, et par ses yeux de grand-mère, dans la seconde. Et j'ai aimé la coupure brutale qui est instaurée entre les deux, peut-être comme un moyen de garder encore un peu de secrets... 
Si la dimension historique tient une part non négligeable dans les deux premiers romans, ici, elle devient capitale. Les évènements racontés sont tragiques, le tremblement de terre de la région de Kanto bouleverse la vie de la jeune Yonhi, et j'avoue avoir été vraiment secouée par le passage qui raconte l'exhumation des corps de coréens massacrés par les japonais peu après le tremblement de terre. J'aime la façon qu'a Aki Shimazaki de lier histoire familiale et Histoire d'un pays. 
Dans ce tome on comprend le dilemme terrible que vit la jeune Yonhi, à qui on a imposé de devenir Mariko, et ce lourd secret précieusement gardé, l'a empêchée toute sa vie durant de vivre sous sa véritable identité. Dans les dernières pages, Mariko va effectuer un retour en arrière, une sorte de pèlerinage sur les terres de son enfance, et sa rencontre avec la vieille dame qui porte son nom m'a beaucoup touchée. L'auteur dépeint  dans ce passage des personnages dignes, fiers, portés par des valeurs et un dramatique passé commun qui les rend complices et unis. Et c'est beau. 
Enfin, comme dans le premier tome, on assiste à un dernier rebondissement, qui révèle l'identité du père de Mariko, et on ne peut s'empêcher de se poser des questions : qui sera le narrateur du quatrième roman? le secret de Mariko va-t-il peser sur Yukio, son fils, et sa famille? Va-t-on nous en dire plus sur ce Monsieur Tsubame? 
J'aimerais ajouter, pour conclure ce billet, que j'ai trouvé ce roman d'une poésie stupéfiante. J'ai beaucoup apprécié l'écriture des deux premiers, mais celui-là m'a transportée.

Inutile de vous dire que je brûle d'impatience de savoir ce que Kikine a pensé de ce troisième tome! 

1 commentaire:

  1. J'ai tellement aimé la découverte sur le père de Mariko et le parallèle de sa vie avec celle de sa mère !
    La suite vaut aussi vraiment le coup. Que je suis contente d'avoir commencé cette série ! C'est tellement beau et touchant.

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