mardi 9 septembre 2014

Les feux d'artifice, Calogero



Cinq ans que je l'attends, celui-là... le sixième album solo de Calogero. Enfin! 
Une chose est sûre, on peut dire que l'attente n'aura pas été inutile. Le jeu en valait la chandelle, tant cet album est une réussite. 









"Les feux d'artifices" contient de vraies pépites, et tous les ingrédients qui ont fait le succès du chanteur. Son sens inné de la mélodie fait encore des merveilles. Après la composition de l'album complet de Florent Pagny, "Vieillir avec toi" (vraiment très bon, lui aussi, même si on n'est pas fan de l'artiste), Calo -avec la complicité de son frère- signe pour lui-même des mélodies tour à tour rythmées et pop ("fidèle") ou plus douces, mais non moins envoûtantes ("avant toi", un de mes coups de coeur). L'album est extrêmement bien construit : "fidèle" donne le ton d'une chanson légère et un peu folle, qui n'est pas sans rappeler quelques titres de Au milieu des autres, son premier album (ou même "Prouver l'amour" du second) et "Les feux d'artifice" clôt cet opus, avec un piano-voix qui s'envole, jusqu'à un rythme percutant qu'on imagine sans mal embraser une scène. 

Calogero le dit lui même, son album est "engagé socialement". La preuve par les titres "Un jour au mauvais endroit", "Le monde moderne" ou "J'ai le droit aussi", qui traitent tour à tour d'un drame urbain, des familles recomposées ou de l'homosexualité. Même si ce ne sont pas les titres que je préfère, à cause de textes moins "forts", ce sont sans nul doute des chansons qui ont la touche Calogero, reconnaissable entre mille, et susceptibles de faire un tube.  
Les textes sont pour la plupart signés par ses collaborateurs fétiches, notamment Marie Bastide sa chérie, mais aussi Alex Beaupain quand même. 

Cet album est selon moi le plus abouti, à la fois raffiné et simple. Il a la particularité de mélanger les influences chères à l'artiste. Les tonalités rock rappellent les second et troisième albums (Calogero et "Prendre racine" ou "En apesanteur"/ 3 et "face à la mer"), tandis que les mélodies plus douces évoquent les non moins célèbres "C'est dit" de L'embellie ou "Si seulement je pouvais lui manquer". 
Peu de sonorités électro et "artificielles", comme dans Pomme C (album pourtant signé par Zazie, mais que j'aime moins), et c'est tant mieux.  
On aime retrouver le Calogero de toujours, en somme. Un pop rock efficace qui lui va bien.

J'aime aussi cette petite touche décalée qu'on découvre dans "Conduire en Angleterre", un titre que tous les gauchers (comme moi!) devraient écouter... truffé de vérités, plus ou moins drôles. A ce propos, Calo, si tu passes par là, hein (ben quoi? on peut rêver) ... pour le thé avec une gauchère (je tairai le reste!), c'est quand tu veux!

Cet album est une vraie réussite, d'ailleurs "Un jour au mauvais endroit" cartonne déjà. Nul doute que ce ne sera pas le seul single à se démarquer. 
Je me réjouis vraiment de retrouver l'artiste pour une tournée en solo, après sa parenthèse au sein du groupe Circus (que j'ai beaucoup moins apprécié), avec cet album qui, grâce à une grande liberté de ton, lui permet de laisser exploser son talent qui n'avait pas besoin d'être confirmé. 

Parce que ça fait quand même du bien de trouver, dans le paysage de la variété française, un véritable artiste, un créateur avec son univers, et pas quelqu'un qui se contente de la facilité avec des reprises ou un énième hommage à des artistes qui, eux, avaient du talent.

Je vous laisse avec la chanson "Avant toi", qui est celle, qui, à mon humble avis, donne le ton de l'album. 



Moi je file réserver ma place pour son concert près de chez moi. 
Ce sera mon 4e concert de Calo (depuis Au milieu des autres, dans une salle minuscule devant une centaine de spectateurs à peine, jusqu'à la tournée de l'album 3), mais quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas?

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