vendredi 1 octobre 2010

Musée Rodin, la visite

"Vous devriez, cher grand ami, voir ce beau bâtiment et la salle que j'habite depuis ce matin. Ses trois baies donnent prodigieusement sur un jardin abandonné, où on voit de temps en temps des lapins naïfs sauter à travers les treillages comme dans une ancienne tapisserie..."
Message de l'écrivain Rainer Maria Rilke à Rodin, à propos de l'hôtel Biron.

Après vous avoir alléchés avec le Penseur nouvelle version, je me devais quand même de vous faire part du reste de ma visite au Musée Rodin.
Comme dirait ma copine Capp' du blog Thé vert et Cappuccino, le Musée Rodin est magnifique, et flâner dans le parc par beau temps un pur bonheur.

Je ne vous relaterai pas l'intégralité de la visite, mais je vous parlerai un peu des oeuvres qui ont été le plus marquantes pour moi.

Tout d'abord, La Porte de l'Enfer (1880) : commandée par l'Etat à Rodin pour le futur musée des Arts décoratifs, cette immense porte comporte des bas-reliefs représentant L'Enfer, la plus sombre partie de La Divine Comédie de Dante, et qui s'inspirent aussi des Fleurs du Mal, de Baudelaire.
A côté de la photo de la porte, vous pouvez voir un des détails de cette porte, Le Martyre, grandeur nature.



















Ensuite, Le Baiser : initialement prévu pour être un ornement de la Porte de l'Enfer, ce couple qui échange un baiser ne cadre pas vraiment avec le ton de la porte. Rodin décide donc de le retirer pour en faire une oeuvre à part. Il se dégage une douceur infinie de ce couple, mais en même temps une passion intense. C'est une des oeuvres qui a fait le triomphe du sculpteur.




Rodin n'a pas travaillé que des bustes (de célébrités ou d'illustres inconnus) ou des scènes antiques, il a également travaillé sur la représentation concrête d'émotions comme le désespoir ou la fatigue. J'avoue avoir été saisie d'une impression étrange, en regardant Le Cri.




J'aime aussi beaucoup l'histoire de L'Homme au nez cassé. Rodin veut créer une oeuvre où il montre sa volonté de ne pas idéaliser la réalité; malheureusement, cet hiver-là, le froid est glacial et la sculpture se brise, ne laissant qu'un masque, refusé par le jury du Salon de 1865.







J'aurais pu, en bonne littéraire que je suis, m'intéresser aux oeuvres sur Victor Hugo, à sa sculpture de Balzac (et ses études de nu... ) ou à son travail sur les scènes mythologiques, comme la chute d'Icare, Minerve au Pathénon... mais étrangement, ce ne sont pas celles-ci qui m'ont laissé le souvenir le plus marquant.

Si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille vivement d'aller faire une petite promenade rue de Varennes, pour découvrir plus en détails le musée et vous détendre dans les allées du jardin.

3 commentaires:

  1. Ah le musée Rodin... Splendide. Vraiment. Il fut un temps où je ne travaillais pas loin et le petit resto du jardin était notre cantine l'été... ;-)
    Il faudrait bien que j'y retourne ! Une prochaine fois !
    Bises de Capp

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  2. Hihi il fut un temps où je travaillais pas loin, voulais-je dire !!!! (celles qui savent où je bossais vont trouver le lapsus révélateur ! D'ailleurs j'ai tenu un an dans cette structure... particulière).

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  3. L'un de mes musées préférés à Paris ;-)

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