dimanche 15 mars 2015

L'amour est dans le foin, Angéla Morelli

Sur le fil, avant que la semaine ne se termine, j'éteins la liseuse à l'instant pour écrire un dernier billet pour le coup de projecteur de Stéphie sur Angéla Morelli / Emma Foster. 






L'histoire : Louise est juriste à Paris. Ceux qui ont lu les déboires de sa copine Emilie dans L'homme idéal (en mieux) savent à quel point Louise est drôle, dynamique et pourtant assez seule. Pour faire le point sur sa vie amoureuse désastreuse, Louise accepte d'aller passer un mois à la campagne, dans la maison d'une amie d'Emilie. Là-bas, au moins, elle ne risque pas de perdre le défi lancé par ses copines, qui ont parié sur la capacité de Louise à résister à l'envie de coucher avec le premier mec qu'elle rencontrera. 









Mon avis : J'ai dévoré ce second volet exactement comme le premier. 
Mais rassurez-vous, si vous n'avez pas lu L'homme idéal (en mieux) (j'ose espérer que vous en avez trop honte pour l'avouer), vous pourrez sans problème lire L'amour est dans le foin. Les notes de bas de page imaginées par Angéla Morelli vous renseigneront, et vous feront rire tout en vous donnant furieusement envie de lire les aventures d'Emilie. Bien fait pour vous. Fallait le lire avant.

Louise débarque donc dans un village de la Somme équipée de son téléphone sans réseau et d'un plan illisible et fantaisiste censé lui indiquer la maison de Gisèle. 
C'est alors qu'elle croise Joffrey, un apiculteur du coin, qui lui indique son chemin. Louise sent ses nouvelles résolutions fondre comme neige au soleil, car Joffrey est tout à fait charmant. 
Soyons claire : je me suis tout de suite méfiée de ce Joffrey. Si, si. D'abord, parce que tous les Joffrey vont souffrir les femmes... Demandez à Angélique, elle vous dira. Ensuite parce que ses yeux sont la pire tentation qui puisse exister. Vous résisteriez, vous, à des yeux couleur caramel macchiato? Pas moi. D'ailleurs, je préfère me dire que cette couleur n'existe pas. Parce que si le prochain mec que je croise n'a pas les yeux de cette couleur, je vais être vachement déçue.
C'est comme ça que je me suis laissée entraîner dans les aventures de Louise. 
Plus le récit avance, plus on comprend que Louise va avoir bien du mal à tenir son pari. Parce qu'en plus de ce beau gosse de Joffrey, Louise fait la connaissance d'Arnaud, l'entrepreneur qui vient faire les travaux de rénovation demandés par Gisèle, et que Louise s'est engagée à superviser. 

Si le personnage de Louise dans le premier tome m'avait paru un peu caricatural, par ses réparties cinglantes et sa propension à s'embarquer dans des histoires pas possibles, j'ai découvert dans ce roman une femme forte, mais fragile. Loin d'être toujours sûre d'elle, comme le laisse penser le premier tome, Louise n'a plus du tout confiance dans son jugement sur les hommes, s'est laissée bouffer par son travail et exècre  par dessus tout la solitude qui a envahi sa vie. 
J'ai trouvé cette femme touchante, parce qu'elle est à l'image des préoccupations de nombreuses femmes d'aujourd'hui. Réussir à jongler entre vie professionnelle, vie sociale et vie privée, tout cela de manière épanouie, ça demande parfois certains ajustements. Louise est à une période de sa vie où elle comprend que ses priorités changent, et je me suis tout à fait reconnue là-dedans. Ok, même (et surtout) pour sa capacité à se fourrer dans ses situations cocasses... des trucs qui n'arrivent qu'à elle. 
Angéla Morelli écrit une romance moderne - à l'image de Louise, femme indépendante, débrouillarde et intelligente - mais aussi très drôle, et c'est comme ça que vous vous retrouvez à ricaner toute seule comme une gourde au fond de votre lit ou dans la baignoire (et me connaissant, la liseuse dans la baignoire, c'était un pari risqué). 
Elle parsème son récit de répliques tordantes, de références littéraires (mais pas seulement!) qui font du bien. 
J'ai adoré également retrouver la bande de copines, qui sont là les unes pour les autres, et leurs discussions totalement déjantées. 

Bon, et sinon, ça se passe comment le trio Joffrey/Louise/Arnaud (ne voyez aucune signification particulière au fait que j'ai glissé Louise entre les deux hommes. Ce trio fonctionne très bien car il met en évidence une situation bien connue des filles. Il y a le mec gentil, qu'on ne remarque pas tout de suite, et il y a le beau gosse, celui qui nous fait craquer, même si on sait qu'il ne nous convient pas. Soupirs... 
Mais cette fois, Angéla ne livre pas de scène torride qui fait fantasmer (la vilaine!) mais elle sait les suggérer. Un regard appuyé, un t-shirt enlevé, une attention particulière... et c'est pire... grrrr!!!! Encore!! 

Ce roman se lit donc d'une traite, entre fous-rires et frissons. Si avec cela, vous n'avez pas envie de le lire, je ne sais pas ce qu'il vous faut!! 

Ah si, autre chose.
Angéla, je suis définitivement fan de ton écriture, mais je crois qu'il y a autre chose que j'aime autant : lire tes remerciements!! Merci pour le fou-rire!

10 commentaires:

  1. On se marre jusqu'à la toute fin en effet ;)

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  2. Merci Sarah pour ce très chouette billet, qui me fait très plaisir ! (Et une liseuse dans une baignoire, on n'a pas idée, tsss. :-))
    Angéla

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    1. Ah oui, j'aime le risque, t'as vu?
      Merci à toi d'écrire de si chouettes histoires...

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  3. Hihi c'est du bonbon ce roman :-)

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  4. ♥ J'ai adoré !!!! Faut que j'en parle d'ailleurs !!! ♥

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    1. Adorer, c'est obligé!!
      Et en parler aussi, hein!

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  5. Et les notes de bas de page aussi sont délicieuses ! :D

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